Centrafrique: l’ONU forcée d’intervenir contre un groupe lourdement armé

Un raid de la Minusca dans le centre du pays

La Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique a été obligée d’intervenir dans le centre du pays, afin de neutraliser un groupe lourdement armé qui semait la terreur. La Minusca a reconnu dimanche 26 février dernier avoir mené un raid aérien près de la ville de Bambari, où s’était retranché le groupe armé.

Ce groupe, progressant dans la région de manière offensive, a été neutralisé par une intervention aérienne. "Une quarantaine d’éléments de la coalition dirigée par le Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) lourdement armés avec des AK47 et des RPG on été localisés dimanche matin à quelques kilomètres au nord de la ville de Bambari" a précisé l’ONU dans son communiqué. Le bilan de l’intervention aérienne n’est pas connu. On sait néanmoins que la Croix-Rouge a été envoyée sur zone afin de porter assistance aux éventuels blessés du FRPC.  

 

Un calme relatif en Centrafrique

Cela fait deux semaines que la région de Bambari est le théâtre de violents affrontements entre deux factions rivales issues de la Séléka, et l’Union pour la paix en Centrafrique. Une fois encore, ce sont les populations civiles, prises entre deux feux, qui ont fait les frais de ces combats. Dans le cadre de sa mission de maintien de la paix, la Minusca a indiqué qu’elle userait de tous les moyens à sa disposition pour protéger les populations sur place.

Le conflit qui a débuté en Centrafrique en 2013, après le renversement du président François Bozizé a fait plusieurs milliers de morts, et plusieurs centaines de milliers de réfugiés. Il y a un an, l’intervention des Nations Unies et de la France ont permis l’élection d’un nouveau président, mais cet événement vient démontrer une fois encore que le calme est relatif.

Philippe Hugon directeur de recherche à l’IRIS, en charge de l’Afrique: