Dieu dans l'Histoire - page 2

C'est un 10 janvier, celui de l'année 1729, que naquit à Scandino en Italie, Lazzaro Spallanzani, un homme qui allait mener de front sa formation au séminaire pour devenir prêtre et ses études pointues en physique. En réalité, Lazzaro Spallanzani fut un touche-à-tout de génie, professant des cours de logique, de métaphysique et de littérature grecque à l'Université de Reggio, tout en réalisant des recherches en vulcanologie, mettant à jour les propriétés digestives du suc gastrique ou découvrant les capacités d'écholocalisation propre aux chauves souris. Doté d'un esprit élevé et d'une foi profonde, l'abbé Spallanzani ne perdit pourtant jamais le caractère concret des choses. Au XVIIIe siècle, les sciences naturelles était en effet d'ordre plus théorique que pratique. Par la mise au point d'expériences aussi futées qu'originales, l'Abbé Spalanzani modernisa les méthodes et obtint ainsi plusieurs succès dont la réfutation de la théorie de la génération spontanée des êtres vivants qui était communément admise depuis Aristote.

Né le 30 mars 1844 et mort le 8 janvier 1896, Paul Verlaine est sans aucun doute l'un des plus grands poètes français. Mais saviez-vous qu'il était catholique ? Écoutons Laurent Verpoorten nous raconter comment il retrouva la foi ... en prison.

Né le 7 janvier 1873 à Orléans et mort au champs d'honneur le 5 septembre 1914 à Villeroy (Seine-et-Marne), Charles Péguy fut écrivain, poète, essayiste et officier de réserve français. Après avoir été militant socialiste libertaire et anticlérical dans son adolescence, puis dreyfusard au cours de ses études, il se rapproche du catholicisme à partir de 1908 et ne le quittera plus jamais. Le noyau central de toute son œuvre réside dans une foi chrétienne incandescente qui ne se satisfaisait pas des conventions sociales de son époque.

Élevée au début du XIXe siècle dans la haute société new-yorkaise, la vie d'Elisabeth Seton sera une suite d'aventures, parfois douloureuses, vécues dans la proximité du Christ et de sa mère Marie. Célébrée ce 04 janvier, elle est la première sainte américaine.

Vénéré le 02 janvier en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques, Basile de Césarée, dit Basile le Grand, fut inventeur d'une règle monastique et ... de la soupe populaire. Laurent Verpoorten évoque aujourd'hui la figure grandiose et paradoxale de ce saint, reconnu comme Docteur de l'Église en 1568 par le pape Pie V.

C'est à l'aube du 2ième millénaire que fut instituée, en France, la fête des morts, qui succède aujourd'hui encore dans l'église universelle à celle de la Toussaint. Une initiative lancée par Odillon de Mercoeur, qui fut le cinquième abbé de l'abbaye de Cluny au Xe siècle. Odillon qui est célébré le 01 janvier.

Le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis naissait le peintre, dessinateur, graveur et sculpteur français Henri Matisse. Figure majeure du XXe siècle, son influence sur l'art de la seconde partie de ce siècle est immense par l'utilisation de la simplification, de la stylisation, de la synthèse et de la couleur comme seul sujet de la peinture. Une approche artistique qu'il utilisera pour réaliser l'un de ses chef d'oeuvre, l'édification en 1949 puis la décoration de la chapelle de Vence, en France.

Au 4ème siècle, autour d'un monastère fondé par Saint Maron, des petites tribus syriennes, mi-sédentaires, mi-nomades, se convertissent avec ardeur au christianisme. Pourtant, certains points de leur foi, concernant notamment la nature du Christ, les firent longtemps considérés comme des hérétiques. 800 ans plus tard, en 1182, elles rejoindront officiellement l'église catholique. Les maronites sont des chrétiens catholiques orientaux, qui constituent aujourd'hui la plus grande communauté catholique au Proche-Orient.

Ce 26 décembre, nous fêtons le premièr martyr chrétien, Saint Etienne. Il apparaît au chapitre 6 des Actes, où il est présenté comme un Juif helléniste qui a reconnu en Jésus le Messie et été choisi avec six autres "hommes de bonne réputation, d’Esprit Saint et de sagesse" pour devenir les diacres chargés d’assister les apôtres au bénéfice de la communauté. Toujours selon les actes, Étienne accomplit des « prodiges et des signes remarquables parmi le peuple » et défend devant le sanhédrin sa foi chrétienne par des discours enflammés. Il sera accusé de blasphème, traîné hors les murs de Jérusalem et lapidé. Une exécution à laquelle assistera le futur Saint Paul ...

Né vers 466 et mort à Paris le 27 novembre 511, Clovis Ier est issu de la dynastie des Mérovingiens. Fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai (en actuelle Belgique), et de la reine Basine de Thuringe, celui qui deviendra le roi de tous les francs ne nait pas chrétien mais le deviendra après une victoire décisive, en 496, à Tolbiac. Dans la nuit de Noël de l'an de grâce 499, Clovis recevait ensuite le baptême de l'évêque Saint-Remi en la cathédrale de Reims. Par ce geste, il mettait un terme aux royautés païennes occidentales, faisant entrer le christianisme et l'Europe dans une ère nouvelle.

En ce 24 décembre, Noël va être célébré partout dans le monde par plus de 2 milliards de chrétiens. A cette occasion, Dieu dans l'Histoire se focalise aujourd'hui sur les deux personnes sans lesquelles cet évènement n'aurait pas eu lieu : Sainte Marie et Saint Joseph.

A quelques jours de Noël, Dieu dans l'Histoire est consacrée à une grande poétesse catholique, décédée le 23 décembre 1967. Son nom, prédestiné : Marie Noël. Mais il s'agit de son nom de plume puisqu'elle était née Marie Rouget. Femme passionnée et tourmentée, Marie Noël n'est souvent connue que pour ses œuvres de « chanson traditionnelle », au détriment de ses écrits plus sombres dont la valeur littéraire et la portée émotive sont pourtant plus fortes. Elle entretint une importante correspondance avec des intellectuels de son époque : Henry de Montherlant, François Mauriac, Jean Cocteau, Colette et s'éteignit paisiblement à la veille de Noël 1967.

Certes, Sainte Francesca Cabrini n'était pas grande de taille mais quelle grandeur avait sa foi ! Laurent Verpoorten nous rappelle aujourd'hui le parcours international de la fondatrice des Soeurs missionnaires du Sacré-Coeur, célébrée le 22 décembre.

Fêté le 21 décembre, Saint Pierre Canisius fut surnommé "le marteau des hérétiques." Il est vrai que Pierre Canisius, qui fut le premier jésuite allemand, s'attacha tout au long de sa vie à répandre la foi catholique, notamment par la diffusion de ses célèbres ouvrages de catéchisme, afin d'enrayer la progression du protestantisme naissant en cette seconde moitié du XVIe siècle. S'il consacra toute son énergie à cette nouvelle évangélisation, la recherche historique a montré cependant que Saint Pierre Canisius se montra bien moins exigeant que Rome quant aux conditions permettant aux protestants de réintégrer l'Eglise.

Dieu dans l'Histoire s'intéresse aujourd'hui au conclave de Viterbe qui reste à ce jour le plus long conclave de l'histoire puisqu'il dura 2 ans et neuf mois (fin 1268- septembre 1271.) A son terme, Tebaldo de Visconti, l'archidiacre de Liège, fut élu Pape et prit le nom de Grégoire X. C'est de cette élection que provient même le mot conclave, qui trouve son origine dans les mots latin cum clave - sous clef. En effet, excédée par un an de divisions et blocages, la population de Viterbe finit par enfermer à clé les cardinaux dans le Palais pontifical à l'automne 1269. Les accès furent murés, les prélats réduits au pain et à l'eau et en juin 1270 le toit du bâtiment retiré pour exposer les participants aux intempéries. Peine perdue : le conclave durerait encore près d'un an !

Ce 19 décembre, l'Eglise catholique et Dieu dans l'Histoire rendent hommage aux martyrs du Vietnam. Présente au Vietnam depuis le XVIIe siècle, l'église catholique, et surtout ses fidèles, ont dû faire face à de nombreuses vexations quand ce n'était pas de pures et simples exécutions. On estime ainsi à 150.000 à 300.000 le nombre de catholiques qui versèrent leur sang au nom de leur foi entre le XVIIIe et le XIXe siècles au Vietnam.

Le 18 décembre 1819, naissait à New York Isaac Hecker. Ce prêtre catholique américain fut le fondateur de la congrégation religieuse des pères paulistes. Première communauté de prêtres fondée aux États-Unis, sa mission première fut d'évangéliser les peuples d'Amérique du Nord d'une façon adaptée à la culture nord-américaine. Mais quelle était l'amplitude de cette adaptation de la foi catholique ? Cette question provoqua un vif débat aux Etats-Unis et en Europe à la toute fin du XIXe siècle : une controverse connue sous l'appellation d'Américanisme.

Dans l'église catholique, on appelait "ordre rédempteur" un ordre religieux dont les clercs ou les moines s'étaient donné pour mission le rachat des chrétiens tombés en captivité aux mains des « infidèles ». Saint Jean de Matha, dont c'est la fête aujourd'hui, s'y consacra toute sa vie. A noter que l'ordre de la Sainte Trinité, dont il est le fondateur et qui reçut pour mission du pape Innocent III de racheter les prisonniers chrétiens, fut approuvé aussi un 17 décembre, celui de l'année 1198.

Sainte Adélaïde, dont c'est la fête ce 16 décembre vécut à la fin du Xe millénaire. Reine de Germanie puis impératrice de l'empire Germanique après son mariage avec Otton Ier, dont elle aura 4 enfants, elle mettra son influence sur l'empereur au service de l'Église et des pauvres. Elle favorisera aussi la réforme clunisienne au travers de la fondation de nombreux monastères, notamment le monastère saint Martin de Tours et le monastère double de Seltz, où elle se retire et meurt le 16 décembre 999, l'année où son ami, Gerbert d'Aurillac, devenait pape sous le nom de Sylvestre II.

Aujourd'hui, Dieu dans l'Histoire vous propose le récit de l'évasion, tel Montécristo, du plus grand mystique espagol : Saint Jean de la Croix.
Car c'est sa fête ce 14 décembre. Saint Jean de la Croix, qui vécut en Espagne au XIe siècle, fut l'ami de Sainte Thérèse d'Avila, qui lui a demandé de prendre en charge l'ordre masculin du carmel. Il accepte et fonde l'ordre des Carmes déchaux. Mais cette réforme, considérée comme trop sévère, provoque l'hostilité des autorités de l'Ordre qui finissent par enfermer Jean de la Croix. Avant de s'évader grâce à l'intervention de la Vierge, Jean de la Croix fera une expérience mystique qu'il appelle La Nuit obscure (Noche oscura), qu'il décrira ensuite tout au long de sa vie à travers des traités tels que La Montée du Carmel (Subida del Monte Carmelo), La Nuit obscure (Noche oscura), La Vive Flamme d'amour (Llama de amor viva) ou encore Le Cantique spirituel.