La chronique d'Habitat et Humanisme RCF - page 3

Gérard Collomb nous quitte à un moment où des voix haineuses se font entendre quant à leur volonté violente d’en découdre avec des minorités et avec ceux considérés comme étranges pour être étrangers.

Certes, le « vivre-ensemble », qu’il conviendrait plutôt de nommer le « faire ensemble », est difficile, mais pour autant faut-il l’abandonner au risque de n’offrir aucune alternative à la ghettoïsation renvoyant aux « calendes grecques » le projet d’une Société plus apaisée pour être celle du lien.

Ce 27 octobre est une date à marquer d’une pierre blanche.

Vous, nous tous, pour être appelés à le devenir et à revêtir sans attendre le vêtement de noces que nous recevrons pleinement lors de notre entrée dans le Royaume ; n’oublions pas, il est celui du cœur.

Habitat et Humanisme, un des pionniers de cette économie, n’aurait jamais pu proposer 10 000 logements à caractère d’insertion dans des quartiers socialement équilibrés sans cette épargne reçue de ceux qui ont fait le choix d’investir – et ce mot ici est important – dans des programmes qui construisent un inattendu pour les plus fragiles, par-là même, leur offrant des conditions de vie nouvelle.

La vraie misère, dit-on, ne se voit pas. Ne serait-ce pas plutôt qu’elle se glisse dans la banalisation du mal.
Un fourre-tout rejeté dans l’arrière monde, où la lumière jamais ne pénètre, ou si rarement. L’actualité donne du prix aux multiples mirages de cette part d’inhumanité si prégnante et pesante née de la légèreté
des êtres, cause de tant d’indignité et de mépris.

Apporter notre pierre, nos cœurs de chair crient cette urgence et cette exigence que nous ne saurions, ni les uns et les autres, déserter.

Que de bouleversements traversés et d’audaces vécues ! Les visages de nos grands aînés, sillonnés par la noblesse de leurs rides, en soulignent et éclairent le combat.

Un envol non pas pour prendre de la distance avec le réel, surtout
pas, mais pour se situer dans un horizon appelant à mieux comprendre les lignes qu’il nous faut faire bouger pour être des acteurs d’humanité.

Cette économie ne fait pas de bruit mais fait du bien pour soutenir le champ non lucratif qui, s’il peine, résiste dans cette attention à privilégier le prendre-soin, en veillant à tenir les équilibres nécessaires à sa pérennité.

En juillet se tenaient pour la deuxième année « les Beaux jours de Belloc ». Un festival culturel apprécié par la qualité des intervenants et l’attention à la transversalité des cultures.
Belloc, un lieu séculaire, d’ouverture qui le demeure.

Toute personne a besoin de trouver sa place dans son milieu professionnel, affectif, sociétal. Le fait de ne pas parvenir à trouver un logement n’est jamais étranger au statut social.

Un séjour à l’hôpital pour une pneumonie m’a permis de rencontrer ces hommes et ces femmes, cette « armée blanche », qui mènent une guerre contre les pathologies pour remettre leurs patients debout.

Après le terrible drame survenu à Annecy, le père Devert nous propose une réflexion en lien avec cette triste actualité.

L’humanisme d’une société ne se mesure t-elle pas à l’aune de son attention à la vulnérabilité?
On se pose la question avec le père Bernard Devert, Président-Fondateur d'Habitat & Humanisme.

Pentecôte, ce 50 ème jour après la résurrection, un jour qui fit grand bruit, comme le soulignent les Actes des Apôtres.
Ce jour dévoile ce que nous sommes...

Habitat et Humanisme fête ce 19 mai son 10 000 ème logement. Loin de nous l’idée de s’en enorgueillir, conscients que trop de nos concitoyens attendent longtemps, trop longtemps un appartement ; que de désespoirs lézardant leur avenir et la cohésion sociale !