La chronique d'Habitat et Humanisme RCF - page 2

Il convient de réveiller l’Economie Sociale et Solidaire. Elle est un des leviers pour faire reculer la pauvreté. Son encours atteint 30 Mds €, mais il ne représente désormais que 0,45% de la richesse circulante des Français, au lieu de près d’1% il y a quelques années.

Le drame du mal-logement est constamment dénoncé, mais la Société s’y est hélas habituée. A ce sujet, écoutons le père Bernard Devert, Président-Fondateur d'Habitat & Humanisme.

Le père Bernard Devert nous donne sa définition de la fraternité, valeur clé pour Habitat & Humanisme.

La trêve hivernale s’achève ; elle est loin de s’ouvrir sur un printemps pour les locataires qui, confrontés à la pauvreté quand ce n’est pas la misère, risquent une expulsion accompagnée d’une angoisse lancinante : où vais-je trouver un toit.

Le père Bernard Devert relaie l'appel de Claude Alphandéry, 101 ans.
Il nous appelle à agir pour empêcher une nouvelle nuit noire d'humanité.

Pour lire cet appel: https://www.nouvelobs.com/idees/20240304.OBS85244/l-appel-bouleversant-du-resistant-claude-alphandery-101-ans-contre-le-retour-de-la-barbarie.html

La vie est un souffle. Certes, il n’est pas le même en fonction des années. Nous n’avons pas à l’éteindre de façon passive en associant le vieillissement à l’idée que l’accumulation des décennies justifie la perte d’intérêt à l’égard de nos anciens.

Le grand âge est un temps de la vie ; il est absolument et pleinement vital. Certes, il peut être traversé par des déficiences, lesquelles ne sauraient être aggravées par des attitudes déshumanisantes, notamment ce rejet dont nos aînés sont victimes pour se sentir de trop.

Le film de Justine Triet "Anatomie d'une chute"est le film le plus primé de ces dernières années, il est surtout pour nous l'occasion de nous interroger sur les souffrances de notre société.
Le père Bernard Devert, président et fondateur d'Habitat & Humanisme nous parle notamment de ces 3000 enfants et de leurs mères qui vivent actuellement dans la rue.

Le logement est un droit qui ne saurait être « marchandisé », sauf à en faire un pauvre droit pour exclure les plus fragiles.

Nous voici entrés dans ce temps du Carême, associé souvent à la tristesse. Ne dit-on pas : « il a une face de Carême ». Or, il est un moment qui nous met face à nos obligations d’homme et de femme pour faire
face à ce qui en nous et autour de nous déshumanise.

Lire et signer la lettre du Père Bernard Devert à Guillaume Kasbarian, Ministre délégué au logement: https://www.habitat-humanisme.org/actualites/le-logement-appelle-un-choc-de-loffre-plus-encore-un-electrochoc-des-consciences/d

L’unité n’est pas assurée quand une fraction de la population est assignée à des logements qui crient la ghettoïsation. Il s’ensuit un ressenti amer d’être rien pour n’avoir pas d’autre avenir que de rejoindre les quartiers perdus pour la République.

La dignité reconnue donne naissance à une sérénité et à des initiatives créatrices d’un autrement, comme celles témoignées par Habitat et Humanisme Maine-et-Loire, via une pension de famille au sein de laquelle 18 personnes bénéficient enfin d’une hospitalité, mettant en échec les hostilités qu’elles subissaient.

La France n’est pas une société à responsabilité limitée ou anonyme, elle est une Nation, née d’une histoire faite d’héroïsme, de générosité, de graves crises traversées par le jaillissement de l’intelligence et du cœur.
Seulement, l’idée de Nation ne vibre que là où ses valeurs Républicaines sont en cohérence, jusqu’à s’interpeller pour faire naître l’unité du corps social.

Le froid est un ami de la nature ; il est un ennemi pour ceux qui n’ont rien, condamnés à « claquer des dents » pour s’être vus « claquer les portes » d’un logement leur signifiant qu’il n’y a pas de place pour eux.

Il est des moments où nous pouvons nous sentir un peu accablés, mais jamais nous ne serons écrasés pour habiter cette conviction si chère à Bernanos, que l’espérance est un risque à courir ; elle est la nôtre.

En ce début d'année, le père Devert vous présente ses voeux pour 2024.

Le rideau tombe sur l’année 2023 ; que de programmes vous avez initiés, soutenus, accompagnés, permettant à des personnes de se relever.

Belloc, ce nom qui signifie un beau lieu, l’est vraiment.
Habité pendant plus de 150 ans par des moines bénédictins, il est confié désormais à notre responsabilité ; comment l’habiterons-nous. L’interrogation n’est pas sans une certaine inquiétude, heureusement traversée par la confiance qui nous a été témoignée.

Ce qui vient de se passer cette semaine dans l'hémicycle n'est pas sans interroger...