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Les 141 réfugiés de l’Aquarius divisent la majorité présidentielle
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Les 141 réfugiés de l’Aquarius divisent la majorité présidentielle

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 15 août 2018
Comme en juin dernier, l'Aquarius provoque quelques remous au sein de la majorité présidentielle. Entre respect strict du droit maritime, et accueil des migrants, les députés sont divisés.
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L'Aquarius accostera-t-il prochainement sur les côtes françaises ? Après le port de Sète lundi 13 août dernier, c'est au tour de l'éxécutif corse de proposer d'acceuillir le navire de sauvetage et ses 141 réfugiés à bord. Mais l'Elysée ne donne pas son feu vert. Depuis le fort de Brégançon, Emmanuel Macron affirme poursuivre les discussions avec les pays méditerranéens concernés. L'objectif est de convaincre l'Italie de respecter le droit international.

Une position que ne partage pas vraiment François-Michel Lambert. Le député LREM des Bouches-du-Rhône défend l'accueil de l'Aquarius par la France, en réfutant l'idée d'un appel d'air, et d'une invasion migratoire. Il salue en ce sens les mains tendues du port de Sète ou de l'éxecutif corse. 

"Nous devons proposer l’accueil de l’Aquarius. Le droit maritime est un droit mais nous ne devrions pas nous abriter derrière ceci. La réponse n’est pas une réponse de droit, mais de diplomatie. On peut avoir une négociation internationale tout en acceptant l’accueil de l’Aquarius, soit en Occitanie, soit en Corse. Il y a 141 passagers à bord, c’est à peine deux heures de naissances françaises. Ce n’est pas ce qui fera un appel d’air supplémentaire avec in fine un déferlement de migrants en France" explique le député au micro de Pierre Mousset.

François-Michel Lambert, député LREM des Bouches-du-Rhône:

De son côté, François Cormier-Bouligeon rappelle la position du chef de l'Etat, celle de la défense et du respect du droit international, en l'occurence du droit maritime. Emmanuel Macron poursuit à l'heure actuelle les discussions avec les pays concernés, afin de trouver un port d'accueil au navire humanitaire, toujours bloqué en mer avec ses 141 réfugiés. 

"Compte tenu de la situation humanitaire de ces femmes, ces hommes, ces enfants sur ce bateau, je pense qu’il faut se garder de faire de la politique politicienne et de la récupération. Il faut traiter ces personnes dans le respect du droit international. On doit pouvoir les faire débarquer dans le port le plus sûr et le plus proche. C’est ce que prévoit le droit international, et donc il faut l’appliquer. Et l’Italie doit l’appliquer particulièrement. Il est regrettable que pour des raisons idéologiques le nouveau gouvernement italien refuse d’appliquer le droit" affirme pour sa part le député.

Ce dernier ajoute que la question de la répartition de ces personnes dans les autres pays est "une autre question. La France y prend évidemment sa part. La France est en Europe le pays qui accueille le plus de migrants ces derniers mois. Nous devons prendre notre part, mais nous devons la prendre dans la mesure de nos moyens".

François Cormier-Bouligeon, député LREM du Cher:


 
Mardi 14 août, dans l'après-midi, Malte annonçait vouloir accueillir les 141 réfugiés présents à bord du navire de l'ONG SOS Méditerranée. Une annonce qui écarterait l'hypothèse d'un accostage en France.

 

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