Père Laurent Stalla-Bourdillon: "cette campagne est irréelle"
Le 1er tour de l’élection présidentielle aura lieu d'ici quelques heures. Les onze candidats ont jeté cette semaine leurs dernières forces dans une campagne au climat délétère et sur fond de menace terroriste. Déplacements, meetings, rendez-vous médias, les prétendants à l’Elysée ont tenté de convaincre des électeurs désabusés. Des électeurs pour qui jour après jour, le fossé se creuse entre eux et la classe politique.
Le père Laurent Stalla-Bourdillon est un fin observateur de la vie politique de 2012. C'est lui qui occupe depuis cette date, la fonction d'aumônier des parlementaires, en tant que directeur du service pastoral d'études politiques. Il a bien évidemment suivi la campagne électorale de très près.
Une campagne dont la fin a été entachée, jeudi soir, par un attentat perpétré sur les Champs-Elysées, à Paris. Un acte revendiqué par l'organisation Etat islamique, où l'assaillant, et un policier ont été tués. "Rien ne doit entraver le rendez vous démocratique", a déclaré jeudi soir le Premier ministre Bernard Cazeneuve. Pourtant, la menace terroriste est très forte, et le sujet n'a pas particulièrement été évoqué au cours de la campagne électorale.
Sur un autre plan, les acteurs de la vie politique n'ont jamais été autant discrédités par les citoyens. Ce qui explique en partie le climat nauséabond de la campagne électorale. A ce sujet, le père Stalla-Bourdillon est assez critique sur ce qu'il nomme "la logique médiatique et la logique électorale". Deux points assez toxiques, selon l'aumônier des parlementaires.
Au micro de Pauline de Torsiac, le père Stalla-Bourdillon donne son avis et son éclairage sur cet épisode politique. Lui qui côtoie les parlementaires depuis cinq ans dans son bureau situé à 300 mètres de l'hémicycle, qui écoute leurs confidences. Un point d'observation privilégié et propice à la réflexion sur l'exercice du politique.
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