Sanctuaires normands avec Montligeon

La crémation gagne en popularité en France, où plus de 40 % des personnes décédées sont aujourd'hui incinérées. Cette pratique funéraire soulève des questions, particulièrement dans une culture française habituée à l'inhumation. Qu’en pense l’Église ? Analyse de don Axel de Perthuis, chapelain du sanctuaire Notre Dame de Montligeon.

Le curé d'Ars, qui passait souvent ses nuits à lutter contre le grappin, comme il appelait le diable. Osa affirmer un jour que la tentation était utile et nécessaire. Voilà une affirmation bien étrange, pour ne pas dire choquante. Comment pourrions-nous affirmer que les tentations qui empoisonnent notre vie spirituelle, et pas seulement elles, sont nécessaires ? Sommes-nous fait pour la lutte ?



Le père Charles Lenoir est chapelain au sanctuaire de Montligeon. Il fait le point au micro de Bénédicte de Saint-Germain pour RCF Orne, Calvados-Manche.

Quand saint François Xavier évangélisa le Japon, Voici ce qu'il rapporta. Les Japonais nous disent que s'il est vrai que Dieu a créé le genre humain. Pour quelle raison permet-il que les démons qui sont si mauvais nous tentent ? Car s'il est bon, il n'aurait pas créé les hommes avec tant de faiblesse et autant d'inclination pour les péchés, tentations, péchés, démons...


Le père Charles Lenoir est chapelain au sanctuaire de Montligeon. Il fait le point au micro de Bénédicte de Saint-Germain pour RCF Orne, Calvados-Manche.

Quand on imagine nos corps après la résurrection des morts, on pense au tableau de Botticelli, Les Trois Grâces. On y voit un jardin d'arbre couvert de fruits, dans lequel trois femmes, très légèrement vêtues de voiles légers, danses harmonieuses sur un parterre fleuris.
Nous sommes aujourd'hui dans une atmosphère très printanière, sur un parterre d'herbes parsemé de petites fleurettes. On est presque au paradis. Nous nous retrouvons aujourd'hui pour essayer de voir à quoi ressembleront nos corps après la résurrection des morts. Et je me souviens, il n'y a pas longtemps, j'ai fait un rêve et j'étais en train de voler et c'était délicieux. J'étais en train de surplomber la terre, et je me suis dit, si ça se trouve, c'est ça le ciel ?


Don Pierre Gazeau est chapelain au sanctuaire de Montligeon. Il fait le point au micro de Bénédicte de Saint-Germain pour RCF Orne, Calvados-Manche.

Quand les chrétiens professent leur foi. Tous les dimanches à la messe, ils proclament : "Je crois en la résurrection de la chair", c'est-à-dire en la résurrection des corps. Chacun retrouvera donc, à la fin des temps, le corps qu'il a eu sur la terre. Quand on regarde la résurrection du Christ, qui est le principe de notre résurrection, on voit que le Christ est ressuscité. Mais on n'a pas exactement tous les détails.


On ne sait pas ce qui s'est passé pendant la nuit de la Résurrection. Et scientifiquement, on ne sait pas comment ça peut se passer. Donc la foi ne répond pas à cette question du comment ça va se passer ?
Don Pierre Gazeau est chapelain au sanctuaire de Montligeon. Il fait le point au micro de Bénédicte de Saint-Germain pour RCF Orne, Calvados-Manche.

Laisser des amis derrière soi doit être triste et amer, même si de manière mystérieuse, nous restons en contact avec eux. Mais les avons-nous vraiment perdus ? Les réponses de Don Thomas Lapenne, chapelain au sanctuaire de Montligeon.

Voilà, tout est fini. Nous rentrons du cimetière où un proche vient d'être enterré. Il va falloir faire face à son absence. Le temps passe et les traces de sa présence s'estompent. Souvent, nous nous demandons où il est. Qu'est il devenu ? Et c'est très flou dans nos têtes. C'est justement pour répondre à cette question que nous rencontrons aujourd'hui pour Sanctuaire normand Don Thomas Lapenne, chapelain à Montligeon.

Portes qui claquent, bruits de pas lourds, maladies inexpliquées etc, ce genre de phénomène se produirait fréquemment, d'après des témoignages recueillis auprès de nos contemporains... Alors, fantômes, faut-il y croire, ou alors discerner des phénomènes du Ciel ou du diable ?

En ce début d'année, nous nous sommes souhaité une bonne santé car que craignons nous au fond ? La maladie et la souffrance, Cette peur de ce qui peut nous faire mal. Elle est toujours là, tapie en nous et souvent, elle guide nos choix jusqu'à la mort. Et c'est pour ne pas souffrir, ou plutôt pour arrêter de souffrir, que certaines personnes demandent le suicide assisté.

Parfois dans la maladie, nous supplions le Seigneur qu'il nous guérisse, mais il ne le fait pas. Savoir lâcher prise, laisser le Seigneur faire, pour s'apercevoir plus tard qu'il est là... Sebasant sur le livre de job, le P. Charles Lenoir répond aux question de Bénédicte de Saint Germain.

Le purgatoire, c'est cette étape de purification après la mort qui permet de nous rapprocher de Dieu. Alors, faire son purgatoire sur la terre, y a-t-il un fond de vrai là-dedans ? Les épreuves de la vie qui nous arrivent ne sont-elles pas en quelque sorte un purgatoire ?

La mort signifie la fin de la vie... ou en tout cas la fin de notre vie terrestre. Dès lors, il est légitime que cette perspective angoisse l'homme? Mais concerne-t-elle tous les âges de la vie? Est-ce un sentiment propre à l'humain ou partagé avec l'espèce animale? Et la foi change-t-elle quelque chose à cette appréhension? Eléments de réponse Don Thomas Lapenne, chapelain au sanctuaire Notre Dame de Montligeon. Il est au micro de Bénédicte de Saint-Germain.

Le sacrement des malades ou « extrême onction » est parfois méconnu. Il fait même parfois peur, comme en témoigne Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire Notre-Dame de Montligeon dans l'Orne. Dans ce sacrement on demande la force et le courage dans la maladie, la paix et l’Espérance. Pour Don Paul Denizot « ce sacrement est vraiment efficace ».

Ce n'est pas Dieu qui nous condamne à l'Enfer, mais c'est l'homme qui peut, "dans une ultime folie", choisir de refuser Dieu. "Personne n'ira en Enfer, que ceux qui le veulent", souligne Don Thomas Lapenne, chapelain au Sanctuaire Notre-Dame de Montligeon. Et cette décision est définitive. Il y a donc, dans la doctrine de l'Eglise catholique, "quelque chose d'un appel à la responsabilité, en tout cas pour ce que chaque homme maîtrise dans sa vie". A cela, s'ajoute un appel de la foi chrétienne "à la conversion afin de pouvoir poser, le moment venu, un choix libre pour Dieu".

Extrême onction, ou sacrement des malades, est-ce bien la même chose ? Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire de Montligeon, répond à cette question au micro de Guillaume Desanges. Vous attendez peut-être une réponse de normand ? Eh bien, écoutez cet échange instructif.

L'adage est bien connu depuis les premières années de l'Eglise. Pourtant, cela signifie-t-il qu'en l'absence de baptême, il n'y a aucune chance d'accéder au Paradis? Don Axel de Perthuis, chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon dans l'Orne, souligne que "le baptême est la voie ordinaire du Salut. mais que Dieu n'est pas tenu par ses sacrements" et qu'il souhaite que tout Homme soit sauvé.

C'est une interrogation passée dans le langage courant. Derrière cette question se cache notre rapport à notre propre pêché. Ces épreuves que je suis amené à dépasser, sont-elles le signe d'une punition divine? Cette perception est héritée du pêché originel d'Addam et Eve. Au contraire, le P. Charles Lenoir, ancien exorciste du diocèsede Séez, nous invite à voir Dieu comme un père aimant.

Le purgatoire a mauvaise presse. Pourtant, loin d'être un échec pour le commun des mortels, cette étape vers la sanctification est un temps offert par Dieu pour apprendre à aimer à son image. Une sorte de session de rattrappage à cet examen qu'est la mort avec une unique épreuve: celle de l'amour inconditionnel.

C'est la promesse de la foi chrétienne: la vie éternelle. Mais face à la mort ou aux drames de la vie sur terre, cette espérance n'a rien d'évident. D'autant que l'enfer peut questionner. Faut-il légitimement craindre pour nous ou nos proches la séparation définitive que constituent les enfers. Don Pierre Gazeau est chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon dans l'Orne. Il éclaire ces interrogations.

C'est la promesse de la foi chrétienne: la vie éternelle. Mais face à la mort ou aux drames de la vie sur terre, cette espérance n'a rien d'évident. D'autant que l'enfer peut questionner. Faut-il légitimement craindre pour nous ou nos proches la séparation définitive que constituent les enfers. Don Pierre Gazeau est chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon dans l'Orne. Il éclaire ces interrogations.