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Calais: Bernard Cazeneuve défend le côté "humanitaire" de l’évacuation
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Calais: Bernard Cazeneuve défend le côté "humanitaire" de l’évacuation

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 22 février 2016
Dans une interview accordée à La Voix du Nord, le ministre de l’Intérieur a défendu la nécessité d’évacuer la "jungle" de Calais.
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"L’Etat n’a jamais déployé autant d’efforts humanitaires pour améliorer la situation à Calais" explique le ministre de l’Intérieur, dans un entretien accordé à La Voix du Nord. Dans cette interview, Bernard Cazeneuve explique la nécessité d’évacuer la jungle de Calais, où se situent actuellement quelques 4 000 migrants.

Revenant sur les polémiques d’une telle évacuation, le ministre de l’Intérieur explique que "le recours à la contrainte n’est pas l’option que nous souhaitons privilégier. Il s’agit d’une opération humanitaire où nous proposons des solutions à tous. Le nombre de places offertes pour mettre à l’abri les migrants est suffisant pour accueillir tout le monde".

Alors que l’on comptait encore 6 000 migrants dans le camp de réfugiés de Calais en décembre dernier, environ 4 000 personnes vivent encor sur place. La préfecture du Pas-de-Calais souhaite à terme réduire le nombre de migrants à environ 2 000, 1 500 dans une partie de camp, mis aux normes sur le plan humanitaire, et 500 dans un centre d’accueil de nuit, réservé principalement aux femmes et aux enfants.

Face à cette menace d’expulsion, plusieurs associations ont déposé devant le tribunal administratif de Lille un recours en référé, qui doit être étudié mardi 23 février prochain par cette juridiction. Les associations affirment que cette opération d’évacuation a été décidée, sans proposer de solutions suffisantes, et dénoncent le fait que le nombre d’expulsés serait en réalité trois fois plus important que les chiffres avancés par l’Etat.

Les associations humanitaires affirment ne pas s’opposer catégoriquement à cette évacuation de populations vivant dans des conditions inacceptables dans cette zone, mais demandent à l’Etat de les associer à un tel processus, et que cette opération se fasse dans l’ordre, et dans des conditions qui offrent aux réfugiés des solutions d’avenir concrètes. 

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