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Pourquoi les gardiens de prison manifestent

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 22 octobre 2015
Les syndicats de l’administration pénitentiaire sont descendus dans la rue ce jeudi, pour alerter Christiane Taubira contre la détérioration de leurs conditions de travail.
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De la place du Châtelet jusqu’à la place Vendôme, ce sont pas moins de 2 000 personnes, membres de l’administration pénitentiaire qui manifestent aujourd’hui à Paris. Après les policiers et les avocats, la ministre de la Justice fait face ce jeudi à une nouvelle grogne : celles des gardiens de prison.

Ces derniers veulent alerter la Garde des Sceaux au sujet de l’aggravation de leurs conditions de travail. Une délégation de l’administration pénitentiaire aura d’ailleurs la possibilité de présenter à la ministre les griefs de leurs collègues, puisqu’elle sera reçue à 17h, à la Chancellerie.

Parmi les motifs de mécontentement, le principal est sans-doute le problème de sous-effectifs auquel sont confrontées certaines prisons. Selon la branche pénitentiaire de la CGT, l’un des quatre syndicats ayant appelé à ce mouvement social, il manquerait 1 200 surveillants de prison pour que la situation revienne à la normale.

Selon les partenaires sociaux, ce manque de personnel a des conséquences directes sur la santé au travail des fonctionnaires. Les syndicats veulent notamment faire remonter au ministère de la Justice l’augmentation des burn-out, et des tentatives de suicide dans la profession.  En septembre dernier, deux gardiens du centre pénitentiaire de Béziers se sont donné la mort.

Pour tenter de calmer la grogne, l’administration pénitentiaire pourra compter sur la création de 1 600 nouveaux postes d’ici le début de l’année prochaine. Des effectifs qui ne suffiront pas, selon les syndicats, à remplacer les départs en retraite, l’ouverture de trois nouveaux centres pénitenciers, et surtout le transfert de certaines missions, jusque là attribuées à la police ou la gendarmerie.

David Besson, secrétaire adjoint de l’UFAP,au micro de Léna Bouillard

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