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Stéphane Rozès: "le pays aspire à la résolution des problèmes"
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Stéphane Rozès: "le pays aspire à la résolution des problèmes"

RCF,  -  Modifié le 12 juin 2017
Après l’élection d’Emmanuel Macron, une nette majorité de Français a marqué sa volonté, lors du premier tour des élections législatives, de lui octroyer une large majorité à l’Assemblée.

Un premier tour marqué également par le niveau record de l’abstention. Un premier tour qui représente également un échec pour la droite, une déception pour la France insoumise et le FN, ainsi qu’une débâcle pour le Parti socialiste.

"Il faut mettre l’abstention en rapport avec les résultats de ceux qui sont allés aux urnes pour en comprendre la nature et la resituer dans une séquence. Emmanuel Macron qui n’existait pas pour les Français il y a trois ans va sans doute avoir une majorité absolue à l’Assemblée car sa campagne du premier tour a été nourrie par l’énergie qu’il a libérée des Français en leur demandant de se mettre en marche" explique Stéphane Rozès, président de Cap, Conseils Analyses et Perspectives, politologue. Il ajoute que "les électeurs ont consenti à donner une majorité à Emmanuel Macron pour qu’il gouverne".

"Si la participation avait été plus forte, le résultat n’aurait pas été a priori le même. Mais justement, ceux qui ne sont pas allés voter alors qu’ils auraient pu voter pour la droite, pour les socialistes, pour le FN ou pour la France insoumise, ont bien dit qu’ils consentaient à laisser à Emmanuel Macron la majorité. En rien l’abstention ne va affaiblir la légitimité d’Emmanuel Macron, par contre le caractère pléthorique de sa majorité qui s’annonce ne va pas être un atout car la France est le pays de la dispute commune" précise encore le politologue.

Comme au premier tour de la présidentielle, le scrutin d’hier confirme l’échec de la droite, la débâcle du PS avec une France insoumise et un FN qui auront assez peu de députés au final. Pour Stéphane Rozès, "l’opposant sera d’un certain point de vue les sujets qui vont émerger et qui risqueront de cristalliser des interrogations voire des oppositions. Cela pourra être également sous la forme de mouvements sociaux. La nature même de la victoire d’Emmanuel Macron montre que le pays aspire à la résolution des problèmes et non pas à l’opposition" conclut Stéphane Rozès.

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