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40 ans après la loi Badinter: ces chrétiens qui luttent contre la peine de mort
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40 ans après la loi Badinter: ces chrétiens qui luttent contre la peine de mort

Un article rédigé par Vanessa Sansone - RCF Haute-Savoie, le 17 septembre 2021  -  Modifié le 17 septembre 2021
Vitamine C, en Haute-Savoie 40 ans après la loi Badinter: ces chrétiens qui luttent contre la peine de mort

Trente haut-savoyards sont engagés à l'ACAT: l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture et de la peine de mort. Leurs armes : prières, lettres et sensibilisation. 

Documents et communication ©ACAT-France Documents et communication ©ACAT-France

"J'ai l'honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée Nationale, l'abolition de la peine de mort en France". Ce discours de Robert Badinter, le 17 septembre 1981, Julienne Rousseau s’en souvient bien. La thononaise militait depuis 1976 au sein de l'ACAT, ONG chrétienne de lutte contre la peine de mort et la torture. "On nous prenait un peu pour des fous! Cela nous a vraiment encouragés que notre pays se range parmi les abolitionnistes!"  

 

"On nous prenait pour des fous"

 

Aujourd'hui, en Haute-Savoie, l'ACAT compte une trentaine de membres actifs, répartis en deux équipes, à Annecy et Thonon. Chaque mois, ces chrétiens de différentes confessions (catholiques, adventistes, baptistes, protestants) se retrouvent. Et leur action commence par une prière : "Nous nous mettons humblement aux pieds du Seigneur", explique Marie-Françoise Million, du groupe d'Annecy. "Nous lui disons que notre cœur est disponible et nos mains sont ouvertes, car il souffre encore dans telle ou telle personne condamnée ou torturée".  La foi et la prière, c'est la différence de l'ACAT, par rapport à d'autres associations des Droits de l'Homme, souligne Bernard Hoffmann, grenoblois membre de l'équipe d'Animation Régionale de l'ACAT. 

 

Ces lettres qui font pencher la balance

 

Mais ces militants utilisent aussi une autre arme pacifique: la plume. "Nous écrivons ou envoyons des cartes pré-imprimées à des dirigeants, juges ou responsables de pays où des personnes sont condamnées ou torturées" explique Pascale Decoux-Vidon, annécienne. "C'est le nombre qui joue en la faveur des prisonniers. Si ce n'est pas la dix-millième lettre qui fera pencher la balance, ce sera peut-être la suivante!". L'ACAT reçoit régulièrement des témoignages de prisonniers évoquant ces sacs postaux qui ont contribué à l'amélioration de leur condition d'emprisonnement ou à leur libération. Les membres de l'ACAT sensibilisent leurs communautés et les invitent, chaque mois, à participer à l'envoi de cartes pré-écrites. 

 

Un enrichissement culturel, humain et spirituel

 

Une plume qui sert aussi à échanger, en groupe ou individuellement, avec des condamnés à mort. L'équipe d'Annecy correspond par exemple avec Kossoul, qui se trouve dans une prison du Texas. Cécile Dardoize correspond en anglais : "J'essaye de lui apporter de la joie, de lui parler de choses positives". "L'engagement à l'ACAT m'a enrichi, culturellement, humainement, spirituellement. J'ai donné beaucoup à l'ACAT, mais j'ai reçu plus encore!

 

Aussi au sommaire de cette émission : 

  • L'Evêque d'Annecy rend ce week-end des orientations pastorales sur la communication. Anne Lamour, directrice de la communication du Diocèse d'Annecy, en parle
  • Journées Européennes du Patrimoine : les deux seuls jours de l'année où l'on pénétrer dans la clotûre du carmel du Reposoir, explique Anne-France Binder, guide du patrimoine 
  • En bref: un parcours Alpha Couples démarre à Annecy
  • Au cœur du mois de la Création, entretien avec Denis Coupat, déléguée à l'écologie intégrale du Diocèse d'Annecy

 

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Vitamine C © RCF Haute-Savoie
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Vitamine C, en Haute-Savoie

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