Chaque vendredi, le PressClub revient sur les sujets qui ont fait l’actualité dans la semaine. Une heure d’échanges avec des journalistes, invités pour décrypter l’actualité. Ce vendredi 14 octobre 2022, c’est Vincent de Féligonde, chef du service économique et social à La Croix, et Bernard Lecomte, ancien rédacteur en chef au Figaro Magazine, qui étaient à l’antenne pour débattre autour de cette question : 60 ans après, quel héritage pour Vatican II ?
Il y a 60 ans, le 11 octobre 1962, s'ouvrait le concile Vatican II. Pendant trois ans, les évêques du monde entier sous l'impulsion de Jean XXIII d'abord, puis de Paul VI ont engagé une immense réforme de l'Église et de ses relations avec le monde. Pour Bernard Lecomte, "60 ans après, l’aventure continue". Le concile est selon lui une "idée de génie" de Jean XXIII, qui avait provoqué la sidération de tout le monde chrétien. Mais le contexte était différent : la Guerre Froide sévissait, le tiers-monde était relégué au second plan, et la mondialisation n'était pas aussi importante. Pourtant, Vatican II a été une "impulsion, encore tout à fait sensible aujourd’hui".
C’est souvent la réforme liturgique qui est évoquée quand on parle de ce concile. Pourtant, le dialogue interreligieux, l'œcuménisme, et l’ouverture de l’Église sur le monde y ont joué un rôle majeur. Les catholiques ont désormais une meilleure connaissance de la Bible, les relations avec le judaïsme sont bonnes et apaisées : des progrès sont faits. Cela s’oppose à une Église de 1962 "braquée sur elle-même", rappelle l’ancien rédacteur en chef du Figaro Magazine. Il fallait "travailler ad intra et ad extra". Plus récemment, le grand synode organisé a permis aux fidèles de s’exprimer. Parfois considéré comme un Vatican III, on estime qu’entre 10 et 15% des fidèles français y ont participé.
Retour sur les grands sujets d'actualité de la semaine passée avec des journalistes de la presse régionale et nationale, chaque vendredi à 9h.
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