La rose nous a inspiré la poésie et la rose est l’une des plantes les plus cultivées au monde…
La rose est aussi une plante sauvage, qui fleurit une fois par an nos haies bocagères : c’est l’églantier et ses 5 pétales. … Mais la rose qui grimpe le long de nos murs ou qui fait les plus beaux bouquets est le résultat de centaines d’années de transformation : travail de recombinaison, de croisement, de greffe… pour avoir des fleurs plus diverses, plus fournies, plus odoriférantes, plus résistantes aux maladies.
Au 19ème s. on croise les rosiers, au 21ème s. l’approche est génétique et moléculaire.
Et c’est là que le prix Jean Dufresnoy décerné par l’Académie d’agriculture à Fabrice Foucher, directeur de recherche de l’INRAE (Institut national pour la recherche pour l'agriculture, l’alimentation et l’environnement) à Angers, met sous les projecteurs le travail d’une équipe de 20 à 30 chercheurs sous sa direction qui a réussi, au bout de 17 ans de travaux, à décrypter le génome de la rose. C’est formidable et prometteur.
Une découverte formidable : celle du génome de la rose
En décryptant le génome de la rose, c’est comme si on découvrait une carte routière de plus en plus précise qui permet de savoir où chercher.
Fabrice Foucher et son équipe ont découvert ainsi le gène responsable de la multiplication des pétales : pourquoi passe-t-on des 5 pétales de l’églantier aux 20 ou 200 pétales d’une même rose…. et cela va être d’une aide précieuse pour les sélectionneurs.
Une autre retombée c’est la résistance aux maladies. C’est d’autant plus précieux que maintenant les produits phytosanitaires sont interdits dans les jardins publics comme privés. Les tâches noires qui se développent sur les feuilles du rosier ne sont pas esthétiques et peuvent aussi entrainer la mort du rosier. Ainsi, en étudiant un rosier sauvage très résistant, les chercheurs étudient sa façon de résister au champignon des tâches noires : avec la carte génétique, les chercheurs savent où chercher et à terme cela permettra des croisements et l’utilisation de molécules naturelles pour un traitement par pulvérisations. Et là, c’est ce qu’on appelle du bio contrôle : le renforcement de la résistance par une source naturelle.
Bravo donc à Fabrice Foucher à son équipe, Bravo les Angevins !
C’est d’autant plus important toutes ces avancées qui s’enchaînent, que le secteur de rose est un secteur économique important en Anjou, avec 40 % de la production de rosiers, la spécialité notamment du territoire de Doué la Fontaine où les rosiers sont cultivés en plein champ.
Et puis c’est important pour ceux qui aiment les fleurs coupées et les roses qui sentent bon. Les roses coupées odoriférantes meurent très vite, ce pourquoi-comment de cette caractéristique n’est pas résolue. Là encore, les chercheurs angevins vont aider à combiner ces deux demandes : des bouquets de rose qui sentent bon et durent longtemps.
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