Depuis début novembre, Eysines s'est dotée d'un dispositif permettant aux passants d'allumer des secteurs de la ville avec son smartphone pendant la période d'extinction nocturne. Un système rassurant qui permet de faire des économies tout en gardant l'aspect écologique
Et si vous pouviez contrôler l'éclairage public avec votre smartphone ? C'est ce que propose la ville d'Eysines depuis le début du mois de novembre. Le principe est simple : pendant la période d'extinction nocturne, de 1h à 6h du matin, toute personne passant par Eysines peut se rendre sur jallume.fr, se géolocaliser, et éclairer d'un clic le secteur dans lequel il se trouve. Pas de compte à créer, pas d'inscription à faire, il suffit de partager sa position, à condition bien sûr de posséder un smartphone.
"Quand on a lancé l'extinction de l'éclairage nocturne, on n'a jamais été vraiment satisfait" explique Serge Tournerie, adjoint à Eysines. "Il y a des gens qui rentrent tard, d'autres qui partent travailler très tôt..." Avec ce dispositif, la ville permet à tous de circuler en sécurité, tout en conservant les avantages de l'extinction. "Vous appuyez sur le bouton en forme d'ampoule, et votre secteur va s'allumer pendant 10 minutes". Une durée choisie par la mairie, qui pourra être amenée à évoluer selon les retours d'expérience.
Investissement rentable
"Le système est intelligent : une fois que vous vous êtes géolocalisé, il vous suit. Pas besoin de rappuyer sur le bouton quand vous changez de secteur" précise l'élu. Les services de secours disposent également de leur propre accès : ils peuvent par exemple allumer plusieurs secteurs à la fois, et pour une durée plus longue que les 10 minutes prévues.
Le dispositif a été créé par une entreprise française, et installé par les services municipaux d'Eysines. Coût de l'opération : 75 000€ pour l'acquisition, et 10 000€ d'entretien annuel. Un investissement vite rentabilisé d'après Serge Tournerie : "une fois que les habitants seront familiers avec le principe, on pourra étendre la coupure nocturne, de 00h à 6h du matin, probablement à partir de janvier. Une heure d'éclairage en moins, c'est 24 000€ d'économies annuelles pour la ville".
Et l'adjoint confirme le choix de ce système plutôt que d'un éclairage à détection de présence : "il aurait fallu changer tous les candélabres. Là, on équipe simplement les boitiers des secteurs, soit environ 130". La détection automatique de présence est aussi sensible aux animaux, aux branches qui bougent avec le vent... et elle ne concerne qu'un lampadaire à la fois. "Là, ça peut être une ou deux rues, une placette, une résidence..."
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