C'est à la jonction du Rhône et de la Saône, les deux cours d’eau qui traversent la ville, que se trouve le quartier Confluence. Aujourd’hui on voit surtout l’autoroute, mais il faut imaginer que dans quelques années, cette entrée au sud de Lyon, sera complètement végétalisée. De nombreux arbres seront plantés, comme l’explique Maxime Valentin, responsable du développement durable à Confluence : "l’idée c’est de ne pas aller chercher la nature à l’extérieur de la ville mais d’élever des arbres dans les pépinières pour les implanter et leur laisser le temps de grandir". Plusieurs expérimentations sont en cours à Confluence. Cet été, des trottoirs ont été cassés au marteau piqueur, mais laissés en friche, pour que la nature reprenne spontanément ses droits.
Ailleurs, juste à côté du tramway, c’est un bâtiment à la couleur orangée qui est en cours de construction. Un immeuble construit en terre crue en plein milieu urbain. Maxime Valentin l'explique : "le matériau de construction est de la terre compactée en brique qui a la vertu de produire très peu de CO2. C’est un bâtiment qui va garder la fraîcheur l’été et qui va être aussi isolant".
L’ambition de cet éco-quartier, c’est également de repenser les copropriétés. Les tous derniers immeubles livrés il y a deux ans comprennent des cours communes aux salariés de bureaux et aux habitants locaux. Dans ces jardins partagés, on trouve des bancs, un potager, un composteur, un nichoir à oiseaux. "L’idée c’est de permettre à l’ensemble des occupants de bénéficier d’un espace commun. L’accès au logement se fait par la cour donc cela représente autant de possibilité de se rencontrer entre voisins", explique Sylvie Josse, directrice adjointe de la société publique d’aménagement du quartier Confluence.
Mais il faut aussi regarder les sous-sols. Il y a un an, un parking de 850 places a été construit. Sa particularité ? C’est un parking mutualisé. "C’est un parking donc la place de stationnement est utilisée le soir par les habitants et la journée par les gens qui travaillent dans les bureaux. Cela nous a permis de construire des îlots urbains dont le sous-sol n’est pas investi par des grandes nappes de parking. Ce qui permet d’infiltrer de l’eau de pluie, de lutter contre l’effet de l’îlot de chaleur urbain et de laisser la place à la biodiversité", affirme le responsable du développement durable du quartier, Maxime Valentin.
Les aménageurs reçoivent de nombreuses visites pendant toute l’année. "On reçoit beaucoup de délégations nationales et internationales qui viennent s’inspirer de notre démarche", raconte la directrice adjointe Sylvie Josse.
Seul hic dans cette belle histoire d’aménagement de Confluence : il faut compter en moyenne plus de 6 000 euros le mètre carré pour acheter un bien immobilier à Confluence en ce moment, ce qui en fait l’un des quartiers les plus chers de Lyon.
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