Depuis 1982, l’Albaron est un incontournable en Maurienne et en Vanoise : le centre national de formation de la Croix-Rouge a vu passer 40 000 professionnels du secteur. Mais l’institution vit ses derniers mois d’existence et pourrait disparaitre dès le printemps.
Depuis l’annonce, aux douze salariés de la structure, de sa fermeture prochaine, les élus du territoire se mobilisent pour renverser la vapeur. “C’est un symbole, en France, mais aussi à l’international” commence Jean-Claude Raffin, le maire de Modane. “Des secouristes qui partent dans des zones dangereuses comme après des tremblements de terre ont été formés à l’Albaron”.
Les pisteurs des stations alentour ont également été nombreux à faire leurs gammes dans ce centre, tout comme ceux des JO de 1992. “Pour les JO de 2030, les secouristes auraient pu se former ici, mais non, ils iront à Paris” regrette l’élu mauriennais. Parce qu’il est bien question de délocaliser l’activité : la Croix-Rouge a récemment ouvert un nouveau centre de formation dans les rues de la capitale.
À cela, s’ajoute le volet social qui s’est ajouté aux activités de l’Albaron. “Ça a été l’un des premiers centres, en France à accueillir des migrants” se souvient Jean-Claude Raffin. “Le centre a aussi hébergé des jeunes, souvent de milieux défavorisés, qui venaient au ski !” À l’heure où les institutions luttent pour le maintien des classes de neige et des centres de vacances, l’élu regrette qu’un de plus soit fermé sur son territoire.
Pour le moment, un rachat de la structure n’est pas envisagé par les maires des communes du secteur qui aimeraient déjà pouvoir nouer un dialogue avec les responsables de la Croix-Rouge. Eux, de leur côté, justifient la fermeture prochaine de la structure par un motif budgétaire.
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