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À quoi ressembleront les chaises de la cathédrale Notre-Dame de Paris ?

Un article rédigé par Antonin D'Agostini, Odile Riffaud - RCF, le 8 février 2023 - Modifié le 9 février 2023
L'actu chrétienneles futures chaises de Notre-Dame de Paris

Le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris avance. Pour réaliser les chaises sur lesquelles viendront s'assoir les fidèles et les visiteurs, deux designers ont été sélectionnés, vendredi 3 février. À charge désormais pour les deux concurrents de convaincre avec un projet moderne, mais pas trop !

Validé début décembre 2021, le projet de réaménagement intérieur imaginé par le diocèse de Paris accorde une large place à la modernisation (Photo 2005 ©Wikimédia commons)Validé début décembre 2021, le projet de réaménagement intérieur imaginé par le diocèse de Paris accorde une large place à la modernisation (Photo 2005 ©Wikimédia commons)

Il ne reste plus que deux designers en lice pour concevoir les quelque 1500 chaises de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Vendredi 3 février dernier, deux des quatre projets présentés ont été sélectionnés par le comité artistique avec l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. Les designers Ionna Vautrin et Patrick Jouin doivent encore affiner leurs dessins avant que l’on sache en mai 2023 lequel sera choisi pour la conception des sièges. Des sièges que découvriront les fidèles et les visiteurs de la cathédrale à sa réouverture prévue fin 2024. 

 

À quoi ressembleront les chaises de la cathédrale Notre-Dame de Paris ?

 

Certainement pas aux modèles en bois et en paille que l’on trouve souvent dans les églises. Validé début décembre 2021, le projet de réaménagement intérieur imaginé par le diocèse de Paris accorde une large place à la modernisation. Il prévoit notamment l’installation d’œuvres d’art contemporain dans les chapelles latérales, mais aussi la projection de messages bibliques sur les murs et un nouveau parcours liturgique. Très critiqué, ce projet a fait l’objet de tribunes, notamment dans Le Figaro.

 

 

→ À LIRE : Peu à peu, Notre-Dame de Paris retrouve sa splendeur

 

 

Faut-il restaurer à l’identique ou moderniser ? Depuis l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, 15 avril 2019, les projets autour de sa reconstruction font régulièrement polémique. La question se pose aussi bien pour les extérieurs - la flèche de Viollet-Le-Duc a finalement été reconstruite à l’identique, elle sera installée en 2023 – que pour l’intérieur. "Peut-être j’ai fait une proposition qui est un peu audacieuse, admet la designeuse Ionna Vautrin, mais qui en même temps respecte les critères d’une chaise un peu classique. J’ai fait un petit pas de côté, en essayant un peu de bousculer les codes sans trop bousculer l’imaginaire autour de la chaise, on va dire !"

 

Les nouvelles chaises de Notre-Dame de Paris : un cahier des charges "assez lourd"

 

Pour un designer, le projet de Notre-Dame de Paris est enthousiasmant. "C’est un lieu porteur d’histoire, une architecture incroyable ! C’est son histoire récente qui donnait aussi envie de participer au projet." Pour Ionna Vautrin, "c’est un beau défi dans tous les sens du terme", même si les contraintes sont nombreuses.

 

Imaginer une chaise pour Notre-Dame de Paris, c’est "dessiner une chaise de collectivité, pour une cathédrale, avec toutes les normes et toutes les questions techniques que ça englobe". Les enjeux techniques sont nombreux et le cahier des charges très strict, et même "assez lourd", convient Ionna Vautrin. "C’est un objet qui doit respecter pas mal de choses en termes de fonctionnalité, de pérennité, d’usure, de confort, d’image, de dialogue avec l’architecture…" Le designer doit aussi prévoir le fait que ces objet seront beaucoup utilisés, "il faut évidemment qu’elles soient solides, maniables". Les chaises doivent aussi pouvoir être empilées les unes sur les autres et "accrochées les unes avec les autres".

 

Quant à l'aspect proprement esthétique des chaises, les designers ont dû s'imprégner des lieux sans pouvoir les visiter, et pour cause. Ionna Vautrin s'est appuyée sur ses souvenirs de l'édifice, elle s'est surtout beaucoup documentée. Elle s'est même inspirée des planches de bande dessinée exposées sur les palissades du chantier.

 

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