À Rome, des théologiens préparent le synode sur l'avenir de l'Eglise

Du 4 au 14 juin 2024, une vingtaine de théologiens sont réunis à huis clos à la Curie généralice des jésuites à Rome. Objectif : initier la rédaction de "l’Instrumentum laboris", ce document qui sert de base aux discussions du deuxième acte du  Synode sur l’avenir de l’Eglise. 

Des théologiens réunis à Rome pour dessiner le cadre de l'Acte II du synode sur l’avenir de l’Eglise

Pour Cyprien Viet, journaliste à l’agence I Média à Rome, “l’enjeu du travail des théologiens est  de réussir à faire la synthèse et à tirer la substantifique moelle des contributions envoyées à Rome par les conférences épiscopales du monde entier  mais aussi des universités, des associations de fidèles, voire des communautés ou des particuliers qui ont pu faire parvenir leur rapport.”  A  la fin de cette session les théologiens devront  dégager le plan et la structure de cet outil de travail qui sera utilisé par les 36 4 membres du Synode du 2 au 27 octobre 2024. La version définitive de l’instrumentum laboris doit être publiée début Juillet.

Le défi des théologiens: trouver "un équilibre des pôles"

Il existe une grande disparité de réponses selon les différentes conférences épiscopales du monde. Le défi pour les théologiens sera d’articuler les pôles opposés affirme Cyprien Viet. 
Si pour lui, "il est difficile d’avoir de grandes certitudes sur le fruit de ce synode, la question de la place des laïcs, des femmes, celle du statut des conférences épiscopales  ou encore du rôle de la Curie devraient figurer dans ce document de travail". Pour l’observateur du Vatican, "le diaconat pourrait même  être intégré dans la diversité des ministères à l’échelle des paroisses et des diocèses."

Jusqu'au 13 Juin 2024 la vingtaine de théologiens devra selon Cyprien Viet "rechercher l’équilibre des pôles pour  éviter une atomisation de l’Eglise car c’est l’unité de l’Eglise qui est aujourd’hui en jeu."