Bourges
Elle va nous être cachée pendant 18 mois. Un échafaudage de 66 mètres de haut recouvre la plus petite des deux tours de la cathédrale. C'est un important chantier qui vient d'être lancé sur l'édifice. Des problèmes sur la couverture menacent la "tour sourde".
Impossible de le rater si vous êtes passé par Bourges ces dernières semaines, même de loin ! Un immense échafaudage recouvre la plus petite des deux tours de la cathédrale Saint-Étienne, celle qu'on appelle la "tour sourde", puisqu'elle n'a pas de cloche. Un vaste chantier est lancé : la structure culmine à 66 mètres de hauteur, les travaux devraient durer un an et demi pour un coût de 1,6 million d'euros, entièrement à la charge de l'État. Le point de départ de cette grande opération, c'est un... petit détail : « c'est parti d'un tout petit trou dans la couverture » explique Valérie Richebraque, conservatrice de la cathédrale et architecte des Bâtiments de France. « Au regard de sa localisation et de la difficulté d'entreprendre une réparation, le trou s'est peu à peu agrandi, et a eu des effets délétères sur la charpente et la couverture. Les charpentes pourrissent, elles peuvent s'effondrer, on a des entrées d'eau dans les maçonneries, c'est une catastrophe. »
Les charpentes pourrissent, elles peuvent s'effondrer, on a des entrées d'eau dans les maçonneries
Il fallait donc agir. Les travaux ont été lancés il y a quelques semaines, la couverture de la "tour sourde" va donc être entièrement refaite avec des ardoises qui seront posées au clou : « Ce chantier est tout à fait spectaculaire avec cet échafaudage de 66 mètres de haut, pour un toit qui ne fait que quelques centaines de mètres carrés de couverture ! Il y a aussi de la restauration de charpente et également de la maçonnerie qui sera refaite. »
Le chantier va durer 18 mois, mais un autre projet important est dans les cartons, la réfection du "Grand Housteau", l'imposante et magnifique verrière de la façade occidentale : « Ça va être un projet magnifique ! » anticipe déjà Valérie Richebraque. « Avec l'exposition au vent du "Grand Housteau", on va être obligé de le faire. Il a déjà été réparé au XIXe siècle. La difficulté, c'est qu'il y a l'orgue devant et donc il faudra le démonter. Ce sont des travaux colossaux », et délicats qui ne vont pas avoir lieu tout de suite, il faudra sans doute patienter plusieurs années. Ce qui est sûr, c'est que la cathédrale de Bourges a besoin d'être bichonnée à son âge : elle fêtera l'année prochaine ses... 700 ans !
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