Le chef islamiste des rebelles en Syrie, Abou Mohammad al-Jolani, lance les discussions sur le transfert du pouvoir. Les Occidentaux restent prudents face à ces insurgés qui contrôlent la plus grande partie du pays.
Au lendemain de son entrée à Damas, le chef des rebelles, Abou Mohammad al-Jolani, a discuté avec l'ex-Premier ministre pour "coordonner la transition du pouvoir". Le Parlement et le parti Baas de l’ancien président Assad ont apporté leur soutien à la transition.
Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, dit HTS, déclare maintenir la sécurité à Damas. HTS, est l’ex-branche syrienne d'Al-Qaïda. Il figure sur la liste noire des organisations terroristes des Etats-Unis. Mais il affirme avoir rompu avec le jihadisme.
Les Etats-Unis et des pays européens ont dit qu'ils jugeraient HTS sur ses actes, appelant notamment à un gouvernement "inclusif". Washington déclare être "déterminés" à ne pas laisser le groupe jihadiste Etat islamique se reconstituer en Syrie.
Berlin et Paris se sont dits "prêts à coopérer avec les nouveaux dirigeants, sur la base des droits de l'homme et de la protection des minorités ethniques et religieuses".
De son côté, Israël a mené hier plus de 250 frappes contre des sites militaires en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Son objectif est de détruire "les capacités militaires" du pouvoir déchu.
Une foule de proches de détenus se sont massés devant la prison tristement célèbre Saydnaya, près de Damas.
Des prisonniers libérés ont déferlé par vagues dans les rues de Damas, certains totalement désorientés. Les familles syriennes partagent sur les réseaux sociaux les photos de leurs proches détenus dans l'espoir d'obtenir des informations sur eux. Certains n’ont plus de nouvelles depuis plus de 10 ans.
Sitôt le dictateur Bachar al-Assad renversé, le débat sur l'accueil des réfugiés syriens a ressurgi en Europe. Les gouvernements allemand, autrichien, suédois, danois, norvégien, belge, britannique et suisse ont décidé de suspendre les demandes d'asile des ressortissants syriens. Le gouvernement français envisage de leur emboîter le pas. L’Autriche a dit préparer leur expulsion.
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