Le père Nicolas de Franqueville, un prêtre des missions étrangère de Paris à Hong Kong, a publié sur les réseaux sociaux un billet dans lequel il raconte la psychose et la peur qui règnent dans le pays depuis le début de l’épidémie.
Dans un message très partagé, le père Nicolas décrit une ville surpeuplée qui s'est transformée finalement en ville fantôme. La plupart des activités de formation, de loisirs, de rassemblement sont annulées ou suspendues jusqu'à nouvel ordre. Le masque de protection est devenue une denrée rare et chère et les gens sont prêts à faire la queue plusieurs heures ou même à se battre pour en acheter.
Le diocèse de Hong Kong a donné des consignes très strictes pour éviter tout risque de contagion. La messe a été adaptée pour respecter les normes de sécurité sanitaire : le port du masque est obligatoire, les livres de messes et de chants sont proscrits, il est interdit de chanter, pour la communion le prêtre doit se laver les mains au désinfectant et quand il faut répondre "Amen", les fidèles sont invités à le dire dans leur cœur et non à voix haute pour éviter les postillons.
Le jeune prêtre raconte aussi que les visites à l'hôpital sont également interdites pour les proches, mais comme aumônier accrédité de l'hôpital, et avec l'accord des médecins au cas par cas, il peut continuer de visiter certains malades qui en font la demande pour le sacrement des malades et la confession.
Dur, dur dans ces conditions… Mais le père Nicolas de Franqueville, dans son message sur les réseaux sociaux, interprète la traduction en chinois du mot "crise" qui s’écrit avec deux caractères. L’un qui indique "la dangerosité", l’autre qui indique "l'opportunité". Le prêtre des MEP voit donc dans cette crise je le cite : "opportunité de renforcer les liens de solidarités, de grandir en humilité, de ralentir le rythme effréné habituel pour se recentrer sur l'essentiel : l'amour de Dieu inconditionnel".
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