Musées, cinémas, théâtres et salles de spectacle, mais aussi bien sûr les terrasses des bars… Le tout avec un couvre feu repoussé à 21h.
Ce moment est évidemment très attendu à la fois par les Français et par de nombreux professionnels, mais il suscite aussi et toujours beaucoup d’incertitudes... L’enthousiasme est surtout du côté des jeunes qui se réjouissent de la réouverture des terrasses.
Pour beaucoup, ce premier verre en terrasse sera "une priorité pour la journée". Priorité également pour les restaurateurs qui attendaient eux aussi de pouvoir ressortir les tables en terrasses. Mais ils seront soumis à un protocole sanitaire très strict : 50% de leur capacité d’accueil, tables de six personnes maximum et obligation de rester assis. Des règles trop rigides pour de nombreux professionnels qui ont peur de ne pas être rentables dans ces conditions. Surtout qu’en France seuls 40% d’entre eux possèdent une terrasse. Les autres devront donc attendre la deuxième phase du déconfinement le 9 juin pour rouvrir leurs portes.
Les restaurateurs ne sont pas les seuls à pâtir de cette question des jauges. Le secteur de la culture va lui aussi devoir respecter des règles strictes. Alors bien sûr pas question au fond de se plaindre de la réouverture. Les cinémas et les théâtres affichaient porte close depuis le 30 octobre dernier. Mais c’est seulement avec une jauge de 35% qu’ils pourront rouvrir. Un enthousiasme en demi-teinte pour Jean Bellorini, metteur en scène et directeur du Théâtre nationale populaire de Villeurbanne, au micro de RCF.
Le directeur espère que la programmation pourra reprendre entièrement et sans condition à la rentrée prochaine. Pourtant rien n’est moins sûr d’un point de vue épidémiologique. Sur le plan sanitaire la situation semble bien s’améliorer avec un nombre de contaminations en baisse et le cap des 20 millions de Français ayant reçu une première injection. Mais pour Jean-Stéphane Dhersin, membre du CNRS et directeur adjoint scientifique de l'Institut national des sciences mathématiques, la situation reste fragile. Il rappelle qu’on est encore loin de l’immunité collective et qu’une quatrième vague de l’épidémie est possible dès cet été. Surtout en cas de nouvelle mutation du virus.
Reste la question des professionnels du secteur de la nuit. Il s'agit du secteur encore confiné à ce jour. Le gouvernement doit réfléchir “dans les prochaines semaines” à un éventuel plan de réouverture des discothèques mais rien n’est acté. Ce qui déplait au maire de La Baule, Franck Louvrier. Il est à l’origine d’une tribune signée par une quinzaine de maires du littoral pour demander la réouverture des discothèques au plus tard le 30 juin.
En attendant de pouvoir danser collé serré en boite de nuit, peut-être vaut il mieux pour cet été miser sur la culture en plein air. Le patrimoine les chateaux et les musées seront ouverts au public. Et les billets sont pris d’assaut. C'est ce qu'explique Christian Clark de Dromantin, le directeur général de Patrivia. Une billetterie en ligne qui regroupe plus de 500 bâtiments à visiter en France et en Belgique.
La prochaine phase du déconfinement est annoncée le 9 juin prochain avec un assouplissement des jauges et du couvre-feu à 23 heures. Il pourrait être levé complètement le 30 juin. Le gouvernement se réserve toutefois la possibilité de reconfiner localement dans les départements qui dépasseraient un taux d'incidence de 400 nouveaux cas pour 100.000 habitants.
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