Ecole inclusive : un nouveau dispositif testé dans le Var

C’est un constat dressé notamment par la Cour des comptes : la copie sur l’école inclusive comporte encore de nombreuses lacunes. Si le nombre d’enfants en situation de handicap a triplé dans les classes depuis 2006, la mise en œuvre des dispositifs d’accueil reste « fragile » et nombre de ces élèves connaissent des « parcours discontinus », selon le rapport de la juridiction financière. Pour apporter un nouveau souffle à cette école inclusive, un nouveau dispositif, les Pôles d’Appui à la Scolarité, est mis à l’essai depuis le début de l’année dans quatre départements, parmi lesquels le Var.

 

Faire un état des lieux

 

Objectif : faciliter le parcours des élèves à besoins éducatifs particuliers. Concrètement, si des parents se posent des questions sur la scolarisation de leur enfant, ils peuvent solliciter ces PAS. On en compte 41 à travers tout le département. Des équipes composées d’un enseignant expert du parcours des élèves, d’un éducateur spécialisé, d’un gestionnaire des personnels AESH ( accompagnant d’élève en situation de handicap ), et d’un AESH référent. « Dans un premier temps, on reçoit la famille », explique la coordonnatrice du dispositif à la Seyne-sur-Mer. « Pour avoir son point de vue, faire un état des lieux de ce qui est déjà fait. Ensuite on se met en lien avec l’école et l’enseignant pour aller observer comment cela se passe en classe ».

 

Faire appel à des professionnels du médico-social

 

L’équipe du PAS peut aussi faire appel à des professionnels du médico-social. C’est l’une des nouveautés de ce dispositif. Orthoptiste, neuropsychologue, psychomotricien ou ergothérapeute, invités à apporter leur expertise. « L’idée est ensuite de proposer une première réponse », complète Olivier Abelsador, inspecteur de l’Education nationale, en charge du déploiement des PAS dans le Var. « En rajoutant du matériel pédagogique adapté comme une loupe, une réglette scanner, une clé USB dans laquelle le professeur mettra les cours, … ça dépend vraiment de la situation de chaque enfant. Pour certains élèves, ce sera plutôt une réponse en terme d’autorégulation de ses émotions, de ses gestes, de son temps d’attention ou de concentration. Cela peut aussi passer par un accompagnement de l’enseignant, pour qu’il puisse adapter son contenu pédagogique. »

 

Rompre avec la doctrine actuelle

 

Des solutions qui doivent être proposées dans les trois semaines après la première sollicitation des familles et qui viennent rompre avec la doctrine actuelle qui consiste trop souvent à faire appel à un Aesh. Ce qui nécessite une reconnaissance de handicap et ne répond pas toujours aux besoins de l’enfant. Un mois après son lancement, 400 familles ont déjà sollicité ce dispositif dans le Var. Pour cela, un numéro : 04 94 09 55 21 ou un mail : PASdyvar@ac-nice.fr .