JavaScript is required

Élections des Chambres d’agriculture : Quelles sont les positions syndicales sur le bien-être agricole ? (1/3)

Un article rédigé par Matthieu Riolland - RCF Bordeaux, le 15 janvier 2025 - Modifié le 15 janvier 2025
Les reportages de RCF PoitouÉlections des Chambres d’agriculture (1/3)

Les élections des Chambres d'agriculture commencent ce mercredi 15 janvier. Les agriculteurs peuvent voter pour leur syndicat en votant jusqu’au 31 janvier minuit. Les résultats peuvent déterminer la politique agricole appliquée dans chaque département. Nous vous proposons donc plusieurs épisodes pour présenter le positionnement et le programme des syndicats. Zoom sur les propositions pour favoriser le bien-être des agriculteurs.

Les mobilisations agricoles ont été nombreuses depuis un an et l'un des sujets de préoccupation est leur revenu © Photo d'archive Matthieu RiollandLes mobilisations agricoles ont été nombreuses depuis un an et l'un des sujets de préoccupation est leur revenu © Photo d'archive Matthieu Riolland

La colère agricole est forte, depuis un an, les manifestations se multiplient partout en France. Les raisons de ce ras-le-bol sont l’Europe, les normes environnementales et aussi le bien-être agricole. Notamment le sujet des rémunérations dans une profession très inégalitaire. Pour défendre ces intérêts, il y a principalement cinq syndicats agricoles. Celui qui possède le plus de Chambres d’agriculture en France et dans la région Nouvelle-Aquitaine est la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles). Elle est alliée aux JA (Jeunes Agriculteurs).
 

  • LA FNSEA et les JA

Sur cette question économique, la FNSEA et les JA font le lien avec les difficultés pour les jeunes agriculteurs de s’installer, mais aussi de reprendre l’exploitation. Pour cela, les deux syndicats souhaitent que les fermes fassent des résultats positifs et aient un revenu décent jusqu’à la fin et notamment le départ à la retraite. Il faut gagner en attractivité pour les jeunes, explique Cédric Tranquard, président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime, « si une exploitation fait à peine du revenu à la fin de sa vie, pour pouvoir la transmettre à un jeune, c'est impossible. Ça ne suffira pas pour couvrir les prêts de réinvestissement. Donc, là-dessus, on se bat pour le revenu agricole, pour qu'il y ait de la compétitivité en France et pour qu'on améliore notre capacité à produire. »

 

  • La Coordination Rurale

De son côté, la Coordination Rurale, plus à droite politiquement, défend un encadrement des rémunérations par l’Europe. Cela se mettrait en place à travers des prix plancher et des prix plafond de vente de leurs produits. Un moyen d’assurer un revenu décent. Pour Vincent Collineau, le président de la Coordination Rurale en Gironde, cette mesure est inspirée de la PAC (Politique Agricole Commune), « juste avant les années 90, c'était un peu ça. On vous donne tant à produire, par contre, vous savez que votre prix est compris entre tel prix plancher et tel prix plafond. Quand le prix se situe entre les deux, on sait que si on travaille bien, économiquement, on s'en sort, il n'y aura pas de soucis. »

 

  • La Confédération Paysanne

La Confédération Paysanne se situe, elle, à gauche politiquement. Pour le syndicat, il faut agir sur le prix de vente des produits. L’objectif est d’éviter que les agriculteurs se trouvent contraints de vendre leur production à la grande distribution à un prix inférieur au coût de production. Autrement dit, empêcher de vendre à perte. Pour cela, le syndicat souhaite que le prix de vente s’aligne avec le coût de production, qui comprend le revenu de l’exploitant, sa protection sociale et toutes les autres dépenses. Julien Roujolle est maraîcher et tête de liste de la Confédération Paysanne en Haute-Vienne, il prend un exemple concret, « la grande distribution va dire, « on va baisser le prix du lait au maximum pour que les gens puissent au maximum consommer chez nous, on va avoir un prix du lait extrêmement bas. » Et au final, on se retrouve avec du lait qui est acheté en dessous des coûts de production. »

 

  • Le MODEF

Enfin, le MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux), le syndicat le plus petit. Il présente une liste dans quelques départements de Nouvelle-Aquitaine (la Charente, la Charente-Maritime, la Corrèze, la Creuse, le Lot-et-Garonne et les Landes). Le syndicat est historiquement rallié au parti communiste. Sur la question de la rémunération, il prône l'instauration d'un revenu minimum pour les agriculteurs et la relocalisation de certaines filières.

RCF86/EG
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Les reportages de RCF Poitou
RCF86/EG
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.