C’est le premier intercoréen depuis dix ans. Il s’inscrit dans un processus de détente amorcé depuis plusieurs mois et validé par les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang.
'Oui. La ligne fictive est matérialisée de façon très nette en plein milieu de ce baraquement. On a là un élément centralisant. C’est seulement le troisième sommet intercoréen depuis soixante cinq ans et le dernier depuis dix ans. Les deux États sont toujours en guerre depuis cette attaque du Nord au Sud en 1950. Il n’y a jamais eu de traité de paix. Il y a ce problème fondamental, qui est que les deux gouvernements ne se reconnaissent pas mutuellement' explique Jean-Louis Margolin, spécialiste de l’Asie à l’Université d’Aix Marseille.
'Du côté de la Corée du Nord, le calcul est assez simple. Premièrement, faire entériner autant que faire se peut par la Corée du Sud, la possession de son arsenal nucléaire. Le but fondamental pour la Corée du Nord, même si elle ne le dira pas officiellement, c’est de jeter un froid entre la Corée du Sud et les États-Unis. Du côté de la Corée du Sud, on a un problème de politique intérieure avec son arrivée au pouvoir du président dans une situation rocambolesque. C’est donc de consolider son image de marque après les Jeux olympiques. Il veut se manifester comme un leader responsable qui pourrait amener une certaine pacification dans la péninsule coréenne. Le danger pour lui étant de trop céder à la Corée du Nord' conclut ce spécialiste de l'Asie.
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