Jeux olympiques de Pékin, les pronostics d’Edgar Grospiron

Jeux olympiques de Pékin quelles chances de médailles pour la France ? 

Ce vendredi 4 février à 13 heures (heure française) débute la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin. Quelles sont les chances de médailles tricolores ? Aux derniers Jeux de Pyeongchang en 2018, la France a eu cinq médailles, dont trois d’or ramenées par Martin Fourcade. Mais on ne pourra pas compter cette année sur le biathlète, quintuple champion olympique, qui a sa fin à sa carrière sportive en 2020.

Si "Quentin Fillon Maillet présente une sacrée chance" en biathlon, selon Edgar Grospiron, il lui sera toutefois "difficile de faire oublier Martin Fourcade", même chose pour Émilien Jacquelin. On a "un bon potentiel" avec Kevin Rolland, en ski acrobatique, selon Edgar Grospiron. Et "quand on voit les performances qu’elle a réalisées aux dernières coupes du monde, Perrine Laffont arrive en force, mais je sais aussi qu’elle va avoir du fil à retorde parce qu’il y a une très grosse concurrence…" En ski alpin, Edgar Grospiron mise sur Tessa Worley et "attend beaucoup" d’Alexis Pinturault et Clément Noël.

Edgar Grospiron, le parcours d’un champion

Quand il a décroché la médaille de bronze en ski acrobatique en 1989 à Calgary, l'épreuve de bosses n'était pas encore considérée comme épreuve olympique. Sacré deux fois champion du monde en 1989 et 1991, Edgar Grospiron a largement contribué à faire connaître sa discipline. On se souvient de sa combinaison de ski flanquée d'un œil à chaque genoux !

En 1992, ce fut la consécration est venue avec la médaille d’or aux Jeux d’Albertville en 1992. Son envie de devenir champion de ski, il l'avait depuis l'enfance, un peu pour exister dans le regard de ses parents, comme il le confie sur RCF. Né en Haute-Savoie, à Saint-Julien-en-Genevois, il a skié pour la première fois à l’âge de… 18 mois ! À 26 ans, Edgar Grospiron a mis fin à sa carrière sportive. Il est aujourd’hui consultant média, conférencier sportif et coach pour entreprise.

Le ski comme « un jeu permanent"

Le ski, pourtant, Edgar Grospiron l'a apprit tout seul. "Je suis un autodidacte du ski, explique-t-il, c’est-à-dire que 0 à 10 ans, personne, jamais personne, ne m’a appris à skier, pourtant j’étais au ski tous les jours." Plus tard, quand au club des sports de La Clusaz, il a suivi des entraînements sur le stade de slalom, il a rapidement fini par s’ennuyer. Ce qu’il aimait, c’était skier entre les sapins, sur les barres rocheuses et ne jamais faire deux fois la même piste ! Ses entraîneurs lui ont conseillé le ski accro, "c’était un peu le placard". Mais au moins il a pu y retrouver "cette ambiance de potes qui va à la conquête d’un domaine skiable… C’était un jeu permanent !"

Réagissant à l’accident de ski qui a côté la vie à Gaspard Ulliel, Edgar Grospiron rappelle que malheureusement "des accidents comme ça sont banals", même si les conséquences sont dramatiques. Alors que les Français se préparent à fréquenter les stations de ski lors des vacances de février, il est conseillé de porter un casque et de limiter sa vitesse.