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Jeux paralympiques de Tokyo : pour Marie-Amélie Le Fur, "le sport paralympique doit intéresser tout au long de l’année"
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Jeux paralympiques de Tokyo : pour Marie-Amélie Le Fur, "le sport paralympique doit intéresser tout au long de l’année"

RCF,  -  Modifié le 20 juillet 2023
L'invité de la rédaction Jeux paralympiques de Tokyo : pour Marie-Amélie Le Fur, "le sport paralympique doit intéresser tout au long de l’année"

C’est aujourd’hui le coup d’envoi des Jeux paralympiques de Tokyo. 22 sports seront disputés au cours de 539 épreuves, par 4.000 athlètes, dont 138 Français. Parmi eux, Marie-Amélie Le Fur, triple championne olympique, et présidente du comité paralympique et sportif français (CPSF). Interrogée par Baptiste Madinier, elle nous explique les enjeux du sport paralympique pour la société tout entière.

Athlètes paralympiques s'entrainant à Khon Kaen, en Thailand. 01/2018 ©Unsplash.  Athlètes paralympiques s'entrainant à Khon Kaen, en Thailand. 01/2018 ©Unsplash.

"Le sport m’a permis de me comprendre, de me connaître"


Triple championne olympique, Marie-Amélie Le Fur a déjà remporté des titres sur 100 mètres, 200 mètres et 400 mètres, et aussi en saut en longueur. Cette année elle présente uniquement la discipline de saut en longueur.

 

Amputée sous le genoux gauche à l’âge de 15 ans, à la suite accident de scooter, Marie-Amélie Le Fur a pu, grâce au sport, gagner en "force extérieure" et en "force intérieure". "Le sport m’a permis de me comprendre, de me connaître alors même que j’étais adolescente, que mon corps avait changé, que les gens me regardaient différemment."

 

Étendre la visibilité des Jeux paralympiques


Les Jeux paralympiques de Rio, en 2016, ont été suivis par 14 millions de téléspectateurs français, contre 40 millions pour les Jeux olympiques. Reste donc à "travailler l’appropriation par le grand public" et "la lisibilité des sports paralympiques", constate la présidente du CPSF. En cause notamment, le système de classification, qui est différent pour chaque sport. "C’est compliqué pour le grand public de comprendre cette classification, qui peut amener des athlètes qui ont des handicaps très différents à concourir les uns contre les autres, admet Marie-Amélie Le Fur, c’est la beauté de notre mouvement mais ce qui lui donne aussi sa complexité."

 

Pour "augmenter la communauté des personnes qui aiment et qui suivent le sport paralympique", les porte-drapeaux Stéphane Houdet et Sandrine Martinet ont été élus à l’issue d’un grand référendum. Un vote populaire pour permettre aux sportifs d’être connus du grand public. "Une fois que les gens auront levé une forme peut-être d’inquiétude de ne voir que du handicap, ils comprendront qu’ils verront avant tout des gestes sportifs et que le handicap n’est qu’une singularité de notre pratique."

 

Jeux paralympiques : vers une société plus inclusive


L'un des enjeux est de "maximiser l'héritage [des Jeux paralymiques] pour la société des personnes en situation de handicap". La présidente du CPSF rappelle que 15% de la population mondiale est concernée. Or, "l’ensemble des pays veulent une société beaucoup plus inclusive". "Et on sait qu’au travers du sport, au travers des Jeux paralympiques, on peut démontrer des choses, on peut montrer des messages pour que demain on ait une société véritablement inclusive sur l’ensemble des champs de la vie de tous les jours."

 

Marie-Amélie Le Fur rappelle que "le sport paralympique doit et peut intéresser le grand public tout au long de l’année : on a des championnats du monde, on a des coupes du monde dans tous les sports à tout moment de l’année".

 

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