Journées du patrimoine : le Temple de Queuleu s’active pour sa sauvegarde

“Rien n’est encore joué” martèle Didier Risser, secrétaire de l’association de sauvegarde du Temple de Queuleu. Fermé car vide depuis 6 ans, le Temple de Queuleu cherche un repreneur. “Le but est qu’il réouvre” explique Didier Risser, malgré des travaux nécéssaires pour la  réhabilitation de la toiture. 

 

Une volonté de la mairie 

Avec une conférence, deux concerts et des portes ouvertes, l'association espère attirer du public pour mettre en lumière “un témoignage du patrimoine sous l’Annexion”, comme l’explique Didier Risser. Sur le logo de l’association, un séquoia est représenté à côté du temple : c’est un arbre centenaire. C’est l’autre patrimoine à préserver, selon Didier Risser. 

 

Alors que le Temple de Queuleu n’appartient pas à la municipalité, le maire François Grosdidier a lancé une autorisation de programme, c’est à dire une possibilité d’acquérir le bien à hauteur de 200 000 euros. Depuis 2020, la mairie qui “doit subventionner les lieux de culte qui ne lui appartient pas”  n’avait cependant pas investi pour le temple en amont. Dans le conseil municipal de juillet, la commune avait noté  “0 euros de subventions d’équipement votées pour le culte protestant” . A terme, l’objectif pour le temple est de “l’attribuer à un culte chrétien non concordataire”.

 

Que faire des églises Lorraines ?

 

La question se pose, après la mise en vente de l’église de Joeuf en Meurthe et Moselle (54) et la baisse de fréquentation des lieux de culte chrétiens. Ne pouvant plus payer les frais d’entretien du bâtiment, le diocèse de Nancy s’en sépare pour qu’un projet culturel s’y développe. Un choix qui ne correspond pas à la capitale mosellane : “Il y a dejà beaucoup de lieu de culture à Metz, je comprends le choix de choisir un projet cultuel à la place” commente Didier Risser.

“Le temple de Verdun est devenu un Airbnb, celui d’Hayange a déjà été vendu. Les églises sont des bâtiments comme les autres”, estime Pascal Trunk, pasteur du Temple Neuf à Metz. Selon lui, un cycle va s’installer en Lorraine et ailleurs en France, sur l’avenir des paroisses, afin de les ouvrir à d’autres utilisations.