La commune, une bonne échelle pour la transition écologique?

Dans un peu plus d’un mois et demi, les 15 et 22 mars prochains, les Français iront voter pour élire leurs conseils municipaux. C’est le grand rendez-vous de la vie politique de l'Hexagone en 2020. Derrière les questions de listes, de partis, de représentation, si l’écologie était le sujet de ces élections municipales ?

La stratégie et les équilibres politiques tiennent une grande place dans le traitement médiatique de la campagne qui est bien lancée même si tous les candidats ne sont pas encore connus. Mais à y regarder de près journaux, web et réseaux sociaux consacrent de nombreux sujets sur la thématique de l’écologie, dans cette élection.

L’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, qui est un organisme public, a même publié un guide à destination des candidats. Une véritable première ! Baptisé "Demain mon territoire", ce guide propose aux candidats un panorama de solutions concrètes pour amorcer ou amplifier la transition écologique dans leur programme. On remarque par ailleurs que différents sondages montrent l’intérêt croissant des Français pour l’écologie. Et on se rappelle bien sûr du bon score d’Europe Ecologie les Verts lors des élections européennes en mai dernier. Autant de signaux qui permettent de poser la question suivante : la commune est-elle une bonne échelle pour la transition écologique ? 

Une question qu'Anne Kerléo pose à Damien Carême/ Depuis quelques mois, Damien Carême est député européen. Il fait partie des 13 députés Europe écologie les Verts élus (EELV) en mai dernier. Auparavant il a été de 2001 à 2019 le maire de Grande Synthe, une petite ville portuaire industrielle de 23.000 habitants dans le département du Nord. Pendant ce mandant, il a mis “l’écologie sociale” au coeur de sa politique. Grande-Synthe est considérée par beaucoup comme un véritable laboratoire à cet égard, elle a été désignée capitale de la biodiversité en 2010.