Chaque dernier mardi du mois dans Je pense donc j’agis, on revient sur l’actualité écologique. Ce mardi 25 octobre, trois intervenants étaient à l’antenne : Loup Espargilière, journaliste et fondateur de Vert, Lucile Schmid, vice-présidente et cofondatrice de La Fabrique écologique, et François Mandil, ancien chroniqueur à RCF et militant écologiste. Dans la deuxième partie de l’émission, ils se sont intéressés aux hausses des températures à venir en France.
Les températures montent ! Les Français ont découvert début octobre une étude inquiétante : la température moyenne sur le territoire pourrait être supérieure de 3,8°C en 2100 par rapport au début du XXe siècle. Réalisée par une équipe du CNRS, par Météo France et par le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique, cette hypothèse prend appui sur un scénario modéré d’émissions de gaz à effet de serre. Elle se base sur des données récoltées par une trentaine de stations météorologiques, réparties sur toute la France.
Loup Espargilière considère utile ce changement d’échelle au vu du rapport du GIEC. Pour que l’on se sente plus concernés, il est aussi nécessaire de regarder notre territoire. Les sommets alpins connaissent déjà des températures extrêmement hautes, et les étés à 50°C vont vite arriver. Ce que souligne cette étude, surtout, c’est l’impact qu’a la France sur le réchauffement climatique, ébranlant l’image de "bonne élève" que l’on tend à lui attribuer. François Mandil nuance quant à lui l’ampleur de ce changement d’échelle : "tout se joue à l’échelle internationale, pour moi la comparaison par pays est un non-sens scientifique, ça devrait être fait par personne". Lucile Schmid estime que l'étude nous poussera à nous adapter. "En Europe, les trois pays les plus concernés par l’adaptation sont la France, les Pays-Bas et l’Angleterre, parce que ce sont eux qui ont les territoires les plus variés".
Aussi, l’étude montre différents scénarii, du plus optimiste au plus pessimiste. Celui des 3,8°C est "intermédiaire", c’est le plus en accord avec la trajectoire actuelle. Les conséquences seraient majeures pour les écosystèmes et les cultures, avec des pics de chaleur beaucoup plus fréquents et intenses, des sécheresses moins supportables et plus prolongées, des pénuries d’eau.
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