La COP 27 approche à grands pas puisqu’elle aura lieu à partir du 7 novembre en Égypte.
Malheureusement l’actualité nous montre que les changements climatiques s’intensifient partout dans le monde, avec son lot de conséquences souvent dramatiques et notamment pour les plus vulnérables.
Au Pakistan par exemple, les dernières inondations ont entraîné la mort de plus de 1 600 personnes et généré 50 millions de déplacés soit près d’un quart de la population du pays. Ces épisodes climatiques ont détruit deux millions de maisons et emporté 7000 kilomètres de routes. C’est un désastre humain et un terrible coup pour le développement du pays. Depuis des années, les pays les plus pauvres subissent les conséquences les plus fortes des changements climatiques alors qu’ils en sont les moins responsables, car historiquement ils émettent très peu de gaz à effet de serre. C’est une vraie injustice.
Le pape François s’est souvent exprimé pour dénoncer cette injustice climatique et mettre en avant la responsabilité des États industrialisés envers les États en développement. Dans Laudato Si', le pape nous dit qu'il faut accorder une attention particulière aux populations les plus vulnérables, à l'égard desquelles il existe une "dette écologique croissante liée aux déséquilibres commerciaux ayant des répercussions sur l'environnement et à l'utilisation disproportionnée des ressources naturelles de son propre pays et d'autres pays". Le pape exhorte donc les pays développés à contribuer au paiement de la dette écologique.
Plusieurs pays et des associations dont le Secours catholique demandent aux États les plus riches et responsables de reconnaître et payer ce qu’on appelle les “pertes et dommages”. Face à l’apparition, dans certains pays, de conséquences irrémédiables du réchauffement climatique, liées à des événements extrêmes et soudains, comme on l’a vu avec les inondations mais aussi les typhons ou encore, face à des événements de longue durée comme la montée des eaux ou les sécheresses à répétition qui rendent inhabitables certains endroits, il est nécessaire d’indemniser les pays et les communautés qui subissent ces “pertes et dommages”, notamment par le biais d’un soutien financier additionnel.
Ce sera un des grands enjeux de la prochaine COP. Les États industrialisés dont la France doivent être à la hauteur de cette mesure de justice climatique. Car sans justice, pas de véritable action climatique !
Chaque jeudi, écoutez la chronique de Véronique Devise, la présidente du Secours catholique - Caritas France.
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