Parmi les annonces du Premier Ministre, jeudi 1er février : la mise en pause du plan Écophyto, qui vise à réduire de moitié l'usage des pesticides d'ici 2030... Un recul inacceptable fustige l'association Eau et Rivières de Bretagne.
C'est un « signal désastreux », dénoncent les ONG de défense de l’environnement... Parmi les nouvelles mesures annoncées ce jeudi par le Premier ministre Gabriel Attal pour apaiser la crise des agriculteurs, la mise en pause du plan Écophyto. Il a été mis en place en 2008 et vise à réduire de 50 % les usages de pesticides d’ici à 2030, par rapport à la période 2015-2017. Une pause qui attise la colère de l'association Eau et Rivières de Bretagne, engagée dans la protection des milieux aquatiques et qui alerte régulièrement sur des épisodes de pollution de l'eau.
« Notre réaction c’est de l’effarement, parce qu’il y a une nécessité impérieuse à réduire l’usage des pesticides. On voit bien la manière avec laquelle notre environnement est contaminé, avec des atteintes à la santé, et particulièrement celle des agriculteurs mais aussi celle de la population en général, des atteintes au niveau de la qualité de l’eau et des dépassements de seuils sur l’eau potable… », réagit Dominique Le Goux, chargée de mission santé et environnement au sein de l'association.
« Annoncer vouloir revoir l’indicateur de suivi du plan, qui est le même depuis quinze ans, c’est un retour de plus de quinze ans en arrière… », continue Dominique Le Goux. « Il y a de la colère et de l’abattement d’entendre ce genre de déclarations de la part du gouvernement, qui a été mis effectivement sous pression car il y a des difficultés dans le monde agricole. Mais laisser penser qu’assouplir les règles sur les pesticides réglera le problème, pour nous, c’est faux ! »
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