"Quand je suis arrivé ici il y a 10 ans, on était dans les rizières ; le petit bâtiment qui servait plus ou moins d'église, je l'ai appelé Notre-Dame-du-Bout-du-Monde." Envoyé à vie au Cambodge par les Missions étrangères de Paris, le père Olivier Schmitthaeusler débute sa vie de prêtre missionnaire à Takéo, au sud de Phnom Penh. Un endroit paisible et reculé, où les maisons éparses donnent le sentiment d'être isolées.
En 2001, il n'y a pas d'école maternelle à Takéo et le lycée public affiche 22% de réussite au bac. Le père Olivier Schmitthaeusler entreprend donc la construction de l'école Sainte-Thérèse, en 2002, puis du lycée Saint-François en 2003. Aujourd'hui il comprend six classes, de la Seconde à la Terminale. Les 640 élèves apprennent l'agriculture, la soie et le secrétariat. Tous viennent de la campagne.
Paul, le premier chrétien. En 2001, le père Olivier Schmitthaeusler rencontre Paul. Il est khmer et le seul chrétien du village et de ses alentours. Aujourd'hui, toujours porté par sa foi et son amour du Christ, il fait vivre la communauté des 186 baptisés. Et va de village en village enseigner le catéchisme et rassembler les cinq autres communautés de la province de Takéo. "C'est lui le premier évangélisateur", s'exclame Mgr Olivier Schmitthaeusler, qui ajoute: "Les missionnaires ne sont pas des grands évangélisateurs, ils impulsent, poussent, aident à ce que la parole de Dieu puisse se faire chair, mais ce sont les chrétiens eux-mêmes qui sont les premiers évangélisateurs".
A Takéo, Mgr Olivier Schmitthaeusler a mis en place un projet de "développement intégral". Une école, un lycée et une université pour assurer l'éducation. Un centre pour les personnes handicapées. Une prise en charge également pour les malades du sida.
Reportage réalisé en novembre 2015, en partenariat avec les Missions étrangères de Paris
Des reportages hebdomadaires qui ouvrent une fenêtre sur le monde en partant à la rencontre d'hommes et de femmes d'ici et d'ailleurs.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !