Bretagne
Aujourd’hui s’ouvre le recensement 2025, de nombreux concitoyens normands recevront un courrier de l’État pour participer à cette opération. À noter également le retour, 14 ans après, de « l’enquête familles ». Pour la campagne de recensement 2024, 559 communes, 310.000 logements et 1440 agents étaient concernés, avec un taux de 97,6% de réponses.
En ce jeudi 16 janvier c’est le début du recensement, une enquête menée en France depuis 2004, qui est un outil clé en matière de gestion de politiques publiques. Cette période de collecte d’informations s’achève le 15 février pour les communes de moins de 10.000 habitants, et le 22 février pour les communes de plus de 10.000 habitants. Si vous vivez dans une ville de moins de 10.000 habitants concernée par le recensement de cette année (rotation quinquennale), vous recevrez une lettre de la part de votre mairie ou la visite d’un agent recenseur. Vous pouvez vérifier si votre commune est concernée cette année sur le site officiel du recensement. Pour les communes de plus de 10.000 habitants, également nommées « grandes communes », 8% des logements sont concernés (nouvelles habitations, habitations de grande taille ou de la responsabilité de la Mairie), soit 40% de la population de ces dites « grandes communes ». Pour un enfant qui est en garde alternée, il est recensé dans le ménage où il vit le plus souvent. Et si la garde alternée est égalitaire, l’enfant est recensé dans le foyer où il se trouve la nuit qui précède le lancement de l’opération. Vous pouvez bien évidemment remplir ce bulletin papier et le retourner, mais vous pouvez également répondre sur internet en vous connectant et en remplissant vos informations demandées sur mon recensement et moi. En 2024, sept ménages sur dix ont répondu via internet.
Le questionnaire est découpé en trois étapes : le logement, la liste des habitants du logement et les questionnaires individuels. Mais pour cette campagne 2025, l’INSEE a décidé d’inclure de nouvelles thématiques dans son bulletin : le télétravail, l’origine des parents et les situations de handicap. De nouvelles « évolutions » dans le but de mieux comprendre les besoins en transports ou le recours au télétravail selon le territoire, l’étude des mobilités géographiques au fil des générations ou encore adapter les politiques publiques aux situations de handicap. Ces résultats permettront de travailler sur les nouveaux besoins des populations et des installations de service (crèches, hôpitaux, etc…) ou encore de la répartition des dotations et des subventions.
En complément du recensement de la population, l’INSEE réitère son « enquête Familles » 14 ans après la précédente, pour mieux comprendre la diversité des situations et des trajectoires familiales et les modes de vie des familles. Pour cette enquête de grande ampleur, plus de 1500 communes sur l’ensemble du territoire français participent, dont 99 en Normandie, soit 30.000 personnes interrogées. Les questions portent sur les principaux événements de la vie familiale, naissance des enfants, départ du foyer des parents, combien de frères ou de soeurs avez-vous, etc… Ces questions permettent de décrire la situation des familles en France aujourd’hui, et de répondre au mieux à leurs besoins. Vous serez également prévenu(e) par un agent recenseur, et votre réponse sera obligatoire.
En début de semaine, l’INSEE a rendu publique une étude concernant les enfants mineurs en Normandie. On compte 693.000 enfants mineurs dans la région. Un enfant mineur sur dix vit dans une famille recomposée, et deux enfants sur dix, dans une famille monoparentale. Sur 100 enfants, 71 vivent avec leurs deux parents, dont 67 dans une famille dite « traditionnelle », et 4 dans une famille recomposée. 23 vivent avec leur mère, 17 dans une famille monoparentale, et 6 dans une famille recomposée. Enfin, 6 vivent avec leur père, 4 dans une famille monoparentale, et 2 en famille recomposée. Plus les enfants sont âgés, plus ils sont nombreux à vivre avec un seul de leurs parents, que ce soit dans une famille monoparentale ou dans un famille recomposée : 86% des enfants de moins de 3 ans vivent avec leurs deux parents, contre 60% des enfants âgés de 15 ans ou plus. Et en ce qui concerne le diplôme des parents ou beaux-parents : les enfants de famille « traditionnelle » vivent majoritairement avec un des deux parents diplômés de l’enseignement supérieur. À l’inverse, dans les familles monoparentales, quasiment 50% des enfants vivent avec un parent sans diplôme ou inférieur au BAC. Pour les familles recomposées, les taux sont plus ou moins similaires entre les différents niveaux de diplôme. Ces résultats sont également transposables dans les lieux de vie avec 70% des enfants dans des familles monoparentales qui vivent des logements de location, et à l’inverse, 70% des enfants issue d’une famille « traditionnelle » qui vivent chez des parents propriétaires.
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