"Malheureusement, l’État est aujourd’hui dans un état de faiblesse aux limites du handicap, et le pays traverse une étape très difficile. Les Libanais sont préoccupés par leur présent et leur avenir, et la peur s’étend face à la situation financière, aux conditions économiques, à la réalité sociale et aux conditions de vie, pour atteindre les préoccupations sanitaires urgentes." C'est en ces termes que le premier ministre libanais Hassan Diab décrivait la situation du Liban au corps diplomatique en ce 1er mars [Source : Libnanews, le 02/03/2020].
Une situation des plus préoccupantes qui perdure depuis des mois. La constitution d'un nouveau gouvernement multiconfessionnel, le 21 janvier dernier, n'a pas rassuré la société libanaise qui continue de manifester. Des manifestations parfois réprimées violemment par un gouvernement de sauvetage à la tête d'un pays exsangue.
La contestation des Libanais secoue le pays depuis octobre 2019. Ils dénoncent une classe politique corrompue responsable de la faillite du pays. Dimanche dernier, la cible de ces manifestations était les établissements bancaires. La tentative de réconciliation du gouvernement avec son peuple a t-elle des chances d'aboutir alors que le pays sombre dans la pauvreté et la crise financière et économique ?
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