C’est un voyage hautement politique qui s’est joué en Hongrie. Il ne s'agissait pourtant pas d'une visite d’État et le pape François n’était pas tenu de rencontrer le chef du gouvernement. Mais Viktor Orban y tenait, à quelques mois des législatives de 2022 qu’il ne pourra remporter, selon les experts, sans le vote des catholiques.
Pour son 34è voyage apostolique, le pape François a choisi la Hongrie et la Slovaquie. Un programme assez dense pour un déplacement de quatre jours. Le Saint-Père est arrivé hier matin à Budapest, la capitale de la Hongrie, et en est reparti en milieu d’après-midi. Après avoir rencontré le Premier ministre Viktor Orban, dont il ne partage pas la politique migratoire, le pape a exhorté les fidèles à être à la fois enracinés et ouverts.
Leur rencontre était très attendue tant l’absence de points communs entre le pape et le 1er ministre nationaliste sur le dossier de l’immigration est grande. Leur échange - cordial selon le Vatican - a duré 40 minutes, sans que ne soit divulguée la teneur de leurs discussions. Sur son compte Facebook, Viktor Orban a simplement écrit : "J’ai demandé au pape de ne pas laisser se perdre la Hongrie chrétienne."
De son côté, lors de sa visite qui n’a duré que sept heures, le pape n’a jamais directement abordé publiquement l’accueil des migrants. Mais, en clôturant la messe du Congrès eucharistique international, il a clairement fait plusieurs allusions à la nécessité d’accueillir l’autre, tout en assumant "des racines" chrétiennes. Et à plusieurs reprises, notamment devant les évêques hongrois, il a vanté les mérites de la diversité dans la société.
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