La deuxième session du synode sur l'avenir de l'Église a débuté ce mercredi 2 octobre 2024 à Rome. Alors quelques 370 participants sont arrivés dans la Ville Éternelle, Mgr Mathieu Rougé, l'évêque de Nanterre, qui fait lui même partie de l'assemblée synodale, pointe les enjeux de cet évènement religieux historique.
Après une retraite spirituelle de deux jours et une veillée pénitentielle, les acteurs du synode sur l'avenir de l'Église sont entrés dans le vif du sujet. Comment être une Église synodale en mission ? En jeu notamment la place des laïcs, des femmes, la question de la liturgie ou celle de la gouvernance dans l'Église. Rappelons que ce synode rassemble des cardinaux, des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, mais aussi des laïcs, hommes et femmes venus du monde entier.
Mgr Mathieu Rougé, l'évêque de Nanterre, fait partie des participants à ce synode. Il trouve "l'Instrumentum Laboris" un peu trop synthétique et regrette que certaines expériences vécues sur le terrain ne figurent pas dans ce document de travail qui va servir de base aux discussions.
En France, nous voulions mettre en lumière le fruit que nous retirons de nos conseils épiscopaux qui sont constitués de l'évêque, du vicaire général, de prêtres, mais aussi de consacrés, de diacres, de femmes. Ce sont des lieux de synodalité du quotidien, dans les diocèses de France. Je regrette pour l'instant de ne pas avoir retrouvé trace de cela dans l'instrument de travail.
La décentralisation de l'Église, ce sera l'un des enjeux de ce synode, avec la question de savoir si l'on parle de l'exercice du pouvoir stricto sensu, ou si cette décentralisation pourrait porter sur la doctrine et la morale chrétienne.
Pour Mgr Matthieu Rougé, "la force de l'Église catholique est due à la mission confiée par Jésus lui-même à Saint-Pierre, c'est l'unité de la foi, et de tout ce qui tourne vraiment au cœur de la foi et la structure sacramentelle de l'Église.
J'entends ici ou là certains qui voudraient une sorte de décentralisation doctrinale. Je considère que ce serait contraire à ce que le Seigneur nous demande. Nous avons à chercher ensemble à être unis dans la foi y compris dans les dimensions anthropologiques, éthiques et ecclésiales de la foi.
Rappelons qu'en décembre dernier, pour la première fois de son histoire, le pape François a donné son feu vert aux bénédictions de couples homosexuels. Une décision qui a suscité des réactions contrastées selon les continents. En Afrique notamment, les remous suscités par Fiducia Supplicans ont conduit le pape à admettre que le texte ne s'appliquerait pas sur ce continent.
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