En avril dernier, Eric Zemmour empochait 7% des voix lors de l'élection présidentielle et faisait de Reconquête, le 4 e parti de France. Forts de ce succès, les candidats aux législatives en Isère vont tenter de transformer l'essai, cette fois à échelle locale.
Si Reconquête présente un candidat dans chaque circonscription, comme l'ensemble des partis "de droite", les terres dites "gagnables" seront davantage celles du nord du département. Mais hors de question pour le parti d'Eric Zemmour d'abandonner le territoire du sud. "Après l'affaire du burkini ? De Science Po ? Nous, nous serions absents du débat ? Non, au contraire, nous voulons partager les valeurs qui sont les nôtres" confirme Alexandre Lacroix, coordonnateur territorial du parti en Isère.
Mais reste une ombre au tableau, une ombre de taille. Malgré des appels du pied insistants, le Rassemblement National a toujours refusé l'idée d'une alliance, d'un rapprochement, pire d'une candidature commune. Les deux formations, aux programmes souvent similaires seront donc en concurrence directe sur les circonscriptions les plus tournées vers la droite. Un réel échec selon Alexandre Lacroix.
Et le meilleur exemple de ce rendez-vous raté reste la 6e circonscription de l'Isère : Alexis Joly, le chef de file du RN en Isère a refusé la main tendu du maire de Charvieu-Chavagneux, Gérard Dézempte, encarté Reconquête. Ce dernier s'est finalement désisté sans que le parti de Marine Le Pen n'ait de certitude de s'imposer lors du vote. La circonscription risque donc d'échapper aux deux formations.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Alexandre Lacroix, le coordonnateur du mouvement Reconquête en Isère.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !