Le second tour des élections législatives à lieu le dimanche 7 juillet. Nous vous détaillons les enjeux du scrutin pour chaque camp politique encore en lice au second tour dans les Hauts-de-France.
Au premier tour, le Rassemblement National a déjà obtenu 18 sièges. C’est presque autant que de députés sortants pour le parti lepéniste dans les Hauts-de-France. Et le RN pourrait en remporter d’avantage puisque ses candidats sont présents au second tour dans toutes les circonscriptions encore en jeu. Et en tête dans 22 d’entre-elles. A Douai, Calais et Béthune ils bénéficient même d'une avance confortable. Dans la 4e circonscription de la Somme, le sortant Jean Philippe Tanguy a près de 18 000 voix d’avance sur son concurrent Ensemble.
Par contre dans le Nord, le parti d’extrême-droite pourrait perdre les 5e et 15e circonscriptions gagnées en 2022. Le RN y est en tête mais talonné par des candidats divers droite. Jean-Pierre Bataille dans les Flandres et Sébastien Huygues à Seclin. Les candidats du Nouveau Front Populaire ont appelés à voter pour eux face au RN. La réélection des sortants RN, Pierrick Berteloot et Victor Catteau, dépendra donc du report de voix de la gauche vers la droite.
Gérald Darmanin est talonné par le RN à Tourcoing, Charlotte Parmentier-Lecoq à Orchies et Agnès Pannier-Runacher est derrière le RN à Arras. Mais ils bénéficient tous du désistement des candidats du Nouveau Front Populaire, qualifiés pour le second tour. Ce qui donnent aux trois sortants des chances de conserver leur circonscription.
Mais dans la 4e circonscription du Pas de Calais et dans la 14e du Nord, les sortants Philippe Fait et Paul Christophe sont loin derrière le Rassemblement National. Leur maintien devrait se jouer à quelques voix et dépendra du vote de la mobilisation des électeurs du NFP. Idem dans l'Oise pour Eric Woerth.
Dans la métropole lilloise, les sortantes Brigitte Liso, Violette Spillebout et Félicie Gérard sont en tête devant la gauche et le RN et ont de bonnes chances de s’imposer. D'autant qu'elles devraient bénéficier de quelques voix venant des Républicains dans des circonscriptions ancrées à droite. Même calcul pour Hubert de Jenlis dans la 2e circonscription de la Somme. Arrivé troisième il s'est tout de même maintenu face aux candidates du NFP et du RN. Au risque de voir finalement l'extrême-droite l'emporter.
Avec 4 circonscriptions déjà perdu, du celle du communiste Fabien Roussel, la gauche n'est présente au second tour que dans 16 circonscriptions. Mais le Nouveau Front Populaire est quasiment sûr de conserver ses 4 circonscriptions de la métropole lilloise : les 3 aux mains des insoumis et celle du socialiste Roger Vicot. Talonné par le RN, il devrait bénéficier du désistement de la candidate Ensemble qui a appelé à voter contre l'extrême-droite. A Dunkerque, le dissident socialiste Julien Gockel, aussi soutenu par Ensemble, peut lui aussi s'imposer face à l'extrême-droite. Il bénéficie du retrait du candidat Insoumis arrivé troisième.
Par contre la gauche peut encore perdre deux circonscriptions. A Saint-Omer, le socialiste Bertrand Petit est arrivé loin derrière le RN. Et à Amiens, François Ruffin accuse un retard de presque 4000 voix sur la candidate RN. Mais son adversaire Ensemble s’est retirée et à appelé à voter pour lui, reste à voir si les électeurs suivront. Le NFP est également qualifiée au second tour à Douai et Creil mais accuse un retard très important sur le RN.
5 sortants Les Républicains anti-Ciotti, sont au second tour. Mais avec à chaque fois un énorme retard face au RN. A Calais, Pierre-Henri Dumont est à 8000 voix de son adversaire, en baie de Somme Emmanuel Maquet accuse lui un retard de 12 000 voix. Maxime Minot est lui arrivé 3e à Beauvais et à décider de se maintenir au second tour malgré la 1ere place du RN et la seconde place du communiste Loïc Pen. Il reste encore 4 autres candidats divers droite ou de l’UDI, soutenus par Ensemble : Jean Pierre Bataille, Valérie Létard, Daniel Leca, Sébastien Huygues. Tous ont une petite chance d’être élus dimanche. Si les électeurs de gauche se déplacent pour faire barrage à l'extrême-droite.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !