Amiens
Depuis lundi 17 juin, on connait les candidats pour les législatives anticipés des 30 juin et 7 juillet 2024. Etat des lieux des forces en présence et des circonscriptions qui pourraient basculer dans le Pas-de-Calais.
Depuis 2022, de Hénin-Beaumont à Béthune, presque toutes les circonscriptions sont aux mains du Rassemblement National (RN). Avec des figures historiques du parti, comme Marine Le Pen ou Bruno Bilde, et des nouveaux venus, comme Thierry Frappé à Bruay-Labuissière. Seul la 3e circonscription de Lens leur échappe. Le communiste Jean-Marc Tellier l'avait emporté de 71 voix seulement en 2022.
Le RN devrait être présent au second tour dans toutes les circonscriptions du département. Et les sortants ont de fortes chances d'être réélus. Marine Le Pen par exemple, affrontera Samira Laal, secrétaire nationale au handicap du Parti Socialiste. Une candidate historique d'Hénin Beaumont qui pourra compter sur un autre ancrage local : celui de de sa suppléante Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes.
Dans le bassin minier, Renaissance sait qu’il n’y a quasiment aucune chance que ses candidats gagnent. Ils ont accordé l’investiture à Dorian Lamy, candidat UDI inconnu, dans la circonscription de Marine Le Pen. Dans la 12e détenu par Bruno Bilde, le maire de Billy-Berclau, Steve Bossart a le soutien de la majorité. Alain Bavay, socialiste et président du pôle métropolitain de l’Artois représentera le Nouveau Front Populaire. Et à Calais, Renaissance ne présente pas de candidat face à Pierre-Henri Dumont, sortant Les Républicains. Dans la 6e circonscription par contre, l'ancienne ministre de la santé Brigitte Bourguignon veut prendre sa revanche. Elle s'était inclinée de 56 voix face au RN en 2022.
A Boulogne-Sur-Mer, le sortant Jean-Pierre Pont espère atteindre le second tour face au maire PS du Portel Olivier Barbarin. Il refuse l'étiquette du Nouveau Front Populaire mais sera le seul candidat à gauche. Le RN refait confiance à Antoine Golliot, conseiller municipal d'opposition à Boulogne. Plus au sud, Philippe Fait devra affronter au Touquet, le candidat d'extrême-droite Benoît Dolle, directeur de la fondation Hopale. Et Blandine Drain, vice-présidente du conseil départemental, pour le Nouveau Front Populaire. Un défaite dans la circonscription du président ferait tâche.
Mais à Arras, la majorité présidentielle part divisée. La sortante Jacqueline Maquet, élue depuis 2007, ne se représente pas. Et les élus locaux ont peu apprécié le parachutage de la ministre Agnès Pannier-Runacher. Ils lui préfèrent le maire de Saint-Laurent-Blangy, Nicolas Desfachelle, ancien suppléant de la députée sortante.
En 2022, ils n'avaient obtenu que deux investitures. Cette année, sept candidats socialistes sont sur la ligne de départ. A Desvres, Aurore Pageaud est investie, à 24 ans elle vient de terminer ses études à Sciences Po Paris et travaille chez Danone. A Hénin-Beaumont, le PS a investi Samira Laal, secrétaire national au handicap.
A Saint-Omer, le sortant Bertrand Petit rejette l'investiture du Nouveau Front Populaire mais sera soutenu par la gauche. En 2022 il avait largement battu le candidat RN Auguste Evrard. Autre sortant de gauche, Jean-Marc Tellier. La réélection du communiste à Lens est très incertaine.
Les écologistes eux seront présents dans deux circonscriptions : à Calais avec Jean-Marc Moussaly, déjà candidat en 2022. A Arras, le conseiller municipal Alexandre Cousin pourrait lui profiter de la désunion de la majorité présidentielle pour atteindre le second tour. Les insoumis présentent un seul candidat dans le Pas de Calais. Jean-Michel Sauvage, agriculteur, dans la 1ère circonscription.
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