Si les éditorialistes nationaux débattent longuement d’une campagne express marquée par 3 blocs et la question des extrêmes ; d’autres s’engagent localement, en mettant en avant des parcours différents et une totale indépendance des appareils politiques. Illustration à Metz, où Stephen Duso-Bauduin et Laurent Parisse se présentent sur la 1ère et la 2ème circonscription de la Moselle.
Stephen Duso-Bauduin invoque facilement Charles de Gaulle ; Laurent Parisse, en « chef de projet » revendiqué de sa campagne, met en avant sa fibre démocrate et progressiste. Si on ne voit pas forcément converger leurs idées, quand on les interroge sur ce qui a motivé leur candidature, ces indépendants parlent du 9 juin dernier, du score de l’extrême droite, ou de l’état du pays.
Ils ne sont pas seuls à se présenter sans étiquette en Moselle : on peut citer Dominique Feiss dans la 6ème circonscription, l’inclassable André Wojciechowski dans la 7ème, Laurent Kopp dans la 9ème, ou des candidats divers droite ou gauche, et d’une autre manière les candidats des partis mosellans ou lorrains.
A 48 ans, ce diplomate se présente sans étiquette, sur la 1ère circonscription de la Moselle. Quand on lui demande son programme, il donne immédiatement « la priorité à l’économie : à l’industrie, aux PME, aux artisans ». Il constate un « rejet profond des systèmes des partis, et un vote pour les extrêmes important mais sans enthousiasme ».
Le chef d’entreprise messin de 49 ans met aussi en avant ses engagements associatifs. Si sa candidature est également marquée par le refus des extrêmes, il affirme surtout vouloir porter un message alternatif, autour de sujets « qu’on n’entend pas suffisamment » : le développement durable, le respect, l’éducation, la santé. « Je veux un projet tourné vers l’avant, contre les individualités, pour la réussite du plus grand nombre ».
Naturellement, pour ces indépendants, une campagne est un défi à la fois logistique et économique : d’autant plus quand on n’a que deux semaines pour s’inscrire, répondre aux contraintes légales, imprimer bulletins et propagande. Et payer l’ensemble des frais associés. Mais quand on les interroge sur la suite, ces « quadras » candidats pour la première fois ne limitent pas leur engagement au soir du 7 juillet…
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