Située à quelques pas du Bataclan, l’église Saint-Ambroise dans le 11e arrondissement de Paris est devenue un lieu de mémoire et de prières pour les 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015. Depuis cinq ans, le père Pascal Nègre, est le curé de la paroisse de ce quartier profondément marqué par cette tragédie.
A quelques pas du Bataclan, nombreux sont ceux qui s'arrêtent à l’église Saint-Ambroise pour rendre homage, se recueillir, prier pour les 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015. Depuis cinq ans, le père Pascal Nègre est le curé de ce quartier profondément meurtri par cette nuit tragique. "Le patron du bistrot d'en face a perdu sa femme le soir du 13 novembre. Elle se trouvait sur la terrasse du café lorsqu'elle a été mitraillée. Les gens qui vivent ici et qui ont vécu ces événements en direct sont toujours sensibles aux attentats," explique-t-il. "En réponse, l’église offre aux familles et aux visiteurs un lieu de prière et de consolation."
À l’intérieur de l’église, un mémorial est installé dans la chapelle du Calvaire, où les noms des victimes sont inscrits. De nombreuses personnes y viennent pour prier, allumer des cierges, et honorer la mémoire des disparus. Chaque année, le 13 novembre ravive la douleur. au mystère cette violence, le père Pascal Nègre invite au recueillement et à la consolation, cherchant une voie où la souffrance peut, avec le temps, devenir une "arme de consolation."
En ce 13 novembre, l'église Saint-Ambroise accueille la communauté pour une messe à 19H en hommage aux victimes de 2015. Pour le père Pascal Nègre, le rôle de l’église est aussi de soutenir les familles dans leur quête de sens face à l’indicible.
" Quelle réponse voulez-vous donner quand votre frère s'est fait déchiqueter au Bataclan ? Il faut commencer par pleurer avec ceux qui pleurent. Nous sommes presque forcés au silence face à cette violence-là, dans son déchaînement.
Mais le père Pascal Nègre veut voir une lueur d'espérance. Il pense à Marie-Madeleine au matin de la résurrection.
Dans le mystère des larmes peut s'opérer avec une grande douceur et de manière assez inattendue la rencontre avec le Ressuscité. C'est cette rencontre que nous voudrions servir pour que les larmes de deuil, les larmes de rage, puissent aussi se transformer en larmes de consolation.
"Ce que nous voulons servir", conclut le curé de St Ambroise "c'est ce que Dieu va faire comme œuvre de consolation dans le cœur de ces gens. Et il y a beaucoup de personnes qui viennent et qui ne sont pas croyantes. Ils viennent, en tout cas, chercher une réponse."
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