Le Pape Emérite Benoît XVI est décédé samedi 31 décembre à l'âge de 95 ans. Depuis l’annonce de sa mort, les hommages se multiplient dans le monde et en Bretagne.
Dans le diocèse de Vannes, Mgr Raymond Centène et les vicaires généraux signent ce communiqué :
Suite à l'annonce du décès du pape émérite Benoît XVI, notre diocèse est en prière. Prière d'abord pour son âme, comme il le demande dans son testament spirituel : « Priez pour moi, afin que le Seigneur me laisse entrer dans les demeures éternelles ». Mais aussi prière d'action de grâce pour tout ce qu'il a apporté à l'Eglise à travers ses enseignements, le don de lui-même et sa prière profonde.
Que ce temps de recueillement de tout l'Eglise nous aide à mettre en œuvre ce que Benoît XVI a toujours cherché à faire : fixer nos yeux sur Jésus Christ, notre unique Sauveur.
Mgr Pierre d’Ornellas fait part de sa tristesse. L’archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo salue « l’écoute attentive, la douceur et l’humilité » du pape émérite, avant de poursuivre : « Ses nombreux écrits resteront des références auxquelles beaucoup pourront continuer à puiser. »
De son côté, Mgr Denis Moutel évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, indique « Dès maintenant je veux m’unir à la tristesse de tous mais partager aussi notre action de grâce pour son ministère de fidélité et de simplicité. Sur la barque de Pierre, il a conduit l’Église en suivant Jésus. Il nous a sans cesse encouragés dans la recherche de la vérité et dans un dialogue ouvert avec tous.
Je me rappelle, dans l’action de grâce et la confiance, qu’il m’a envoyé auprès de vous en 2010 pour être votre évêque. »
Au micro de RCF Finistère, Mgr Laurent Dognin, évêque du diocèse de Quimper et Léon se souvient du contexte dans lequel Benoît XVI a été élu pape : « on a d'abord considéré que ce serait peut-être un pape de transition à cause de son âge, en fait il est resté huit ans et il a beaucoup apporté, c'était un homme qui était très exigent par rapport à la Vérité du Christ, fidèle à la transition et visionnaire de ce que pouvait devenir l'Eglise. Ce qui m'a frappé c'est d'abord ses écrits, c'était un excellent théologien et ses écrits sont passionnants, il y avait chez lui un appel à nous mettre à la recherche de Dieu par l'écoute de Sa Parole, par notre disponibilité aussi à suivre le Christ et il rappelait souvent ça, parce que nous sommes dans un contexte de relativisme où on sait plus bien où est la vérité, lui nous donnait des repères et nous ramenait à l'essentiel. C'était quelqu'un d'humble, qui ne nous prenait pas de haut. Il a aussi beaucoup œuvré pour l'unité de l'Eglise dans sa diversité et le dialogue avec les autres religions.
Je l'ai rencontré en 2012 à Rome, c'est lui qui m'avait nommé en 2011 évêque auxiliaire de Bordeaux. Il nous a beaucoup encouragé, c'était une magnifique rencontre, il parlait français de façon admirable.
Sa renonciation en 2013 a surpris tout le monde mais aujourd'hui, on se dit qu'il a eu raison, l'espérance de vie s'est allongée et la santé ne suit pas toujours, ce n'est pas facile pour quelqu'un qui est très âgé de diriger l'Eglise aujourd'hui, les défis sont énormes, ça demande physiquement énormément d'énergie, il a senti que ce n'était plus possible de rester jusqu'à la mort. Il avait fait l'expérience avec Jean-Paul II qu'il a accompagné jusqu'au bout, il s'est rendu compte que quand même ça posait problème et il a senti que c'était une nécessité pour le bien de l'Eglise de savoir se retirer. Il a ouvert la porte à ses successeurs, après ce n'est pas automatique, un pape peut rester jusqu'à sa mort, mais il a montré que c'était possible et qu'il fallait reconnaître avec humilité qu'on n'est pas forcément capable de mener l'Eglise à partir d'un certain âge et j'ai trouvé ça formidable, avec le recul je me dis qu'il a vraiment pris une bonne décision. »
Frantz Toussaint, le président de la fédération des Associations Familiales Catholiques du Morbihan, décrit un pape profondément humain : « c'était une personne très discrète, un brin timide, d'une humanité très profonde, j'en veux pour preuve ce magnifique triptyque sur Jésus de Nazareth qu'il a publié pendant son pontificat, où il décrit toute l'humanité du Christ, pour pouvoir la décrire, je pense qu'il faut un profond amour de l'humanité [...] Rappelons nous que la devise épiscopale de Joseph Ratzinger était : coopérateur de la vérité. Je me souviens de son homélie au moment de l'entrée en conclave en 2005, après la mort de Jean-Paul II, il a parlé de la dictature du relativisme. Le combat pour la vérité et la lutte contre le relativisme sont deux aspects que je retiens de Benoît XVI. Il a œuvré tout au long de son pontificat pour nous faire prendre conscience du relativisme dans lequel nous vivions. Il a vu les dérives et a voulu nous mettre en garde. Je retiens aussi sa grande encyclique trop méconnue Caritas in veritate, la charité dans la vérité, publiée le 29 juin 2009, dans laquelle il offre une grande réflexion sur la doctrine sociale de l'Eglise. »
Le président du Conseil Départemental du Morbihan, David Lappartient écrivait sur les réseaux sociaux : « Grand théologien, homme droit, il avait une grande humilité. J’adresse mes plus sincères condoléances aux catholiques du monde entier. »
A titre d'exemple, voici ce qui est proposé par le sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray :
L'évêque du Finistère, Mgr Laurent Dognin présidera également plusieurs messes pour le pape émérite Benoît XVI :
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !