Le postulat de départ de la Conférence des Evêques de France, est que la France, et les Français, ne vont pas bien. "Ce texte n’est pas lié au contexte électoral actuel, il avait été décidé il y a quelques mois. Nous voulons aider les uns et les autres à réfléchir à ce contexte. Ce qui nous inquiète, c’est cette forme de découragement, d’interrogations profondes que l’on sent chez beaucoup de gens" rappelle Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Evêques de France.
Dans ce document de 90 pages, qui sera disponible vendredi, la Conférence des Evêques de France veut pousser les Français à s’interroger sur le malaise actuel. "On part de ce que nous rencontrons sur le terrain. Nous leur demandons d’essayer de comprendre ce qu’il y a derrière ce malaise. On pense que ce qu’il manque c’est ce sens du bien commun, cette visée commune d’une société de vivre-ensemble, en tenant compte des changements opérés dans notre pays, mais aussi en Europe et dans le monde entier" ajoute le prélat.
"Nous observons le mal que fait le chômage. Il est une déshumanisation profonde. Ce qui décourage beaucoup de gens c’est de ne pas être écouté, ne pas être compris. Ils ne sentent pas que leurs besoins primaires soient pris en compte. Paradoxalement, cette capacité d’écoute on la retrouve très active à travers la vie associative. Notre constat n’est pas que négatif, il pointe aussi des aspects positifs" explique Mgr Pontier.
Pour retrouver un vrai sens de société, la Conférence des Evêques de France prône dans ce document une laïcité ouverte. "C’est prendre en compte que le religieux est positif pour la société, car il permet de soutenir et d’organiser la vie des uns et des autres. Il permet l’engagement et évite le fondamentalisme quand il est géré de manière reconnue. Quand on veut faire une société neutre, on favorise le revirement de ceux qui en ont assez d’être pointés du doigt comme étant des personnes dangereuses du fait de leur foi" précise le président de la Conférence des Evêques de France.
"Il faut que les catholiques ne se replient pas sur eux-mêmes, et voient la pertinence de l’engagement politique. C’est une forme de charité première car il a le sens du bien commun. Je souhaite que dans les générations nouvelles, un certain nombre de jeunes s’engagent à ce niveau" conclut Mgr Georges Pontier.
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