Floirac
Le Conseil de Bordeaux Métropole avait lieu vendredi 20 mai et il s’est ouvert sur la question du futur des Girondins de Bordeaux. La descente du club en ligue 2 suscite en effet bon nombre de questions et d’inquiétudes chez les élus.
Ce vendredi 20 mai 2022, le président du conseil, Alain Anziani, a entamé le Conseil de Bordeaux Métropole en faisant part de son émotion face à la relégation des Girondins de Bordeaux en ligue 2.
Celle-ci entraînera dans un premier temps un « plan drastique de la réduction de la masse salariale », a annoncé Alain Anziani, entre soixante et cent salariés pourraient perdre leur emploi.
A cela s’ajoute le problème financier et le remboursement de la dette du club, qui s’élève à 40 millions d’euros. Gérard Lopez, le propriétaire des Girondins, doit passer devant la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) le 15 juin prochain, avec ses actuels créanciers : les groupes américains King Street et Fortress.
Deux options s’offrent au club : si le plan de remboursement est validé par la DNCG, le club poursuivra en Ligue 2, mais s’il est refusé, ou si les créanciers souhaitent être remboursés, le club pourrait chuter en nationale 3, ce qui signerait alors sa liquidation.
Un autre point d'inquiétude pour la Métropole réside dans la gestion du stade Matmut Atlantique. Bordeaux Métropole est en effet le propriétaire du stade, et les Girondins doivent lui verser chaque année près de 5 millions d’euros pour sa location et son entretien.
Heureusement pour le club, les Girondins ne sont pas les seuls à profiter de l’édifice car le Stade Bordeaux Atlantique le loue également. Il prévoit d’ailleurs plusieurs événements sportifs dans un futur proche, comme des matchs du mondial de rugby l’an prochain, ou certaines épreuves des Jeux olympiques de 2024.
Nicolas Florian, l’ancien maire de Bordeaux, a proposé la création d’un comité transpartisan, un groupe rassemblant tous les bords politiques, afin de soutenir, et sauver ce club qui « fait partie du patrimoine bordelais ».
Cette proposition a été bien accueillie par la majorité des élus, le seul à ne pas partager l’écueil collectif étant Philippe Poutou. Il appelle à relativiser, et pour cela il compare la situation des Girondins à celle de l’hôpital public qui traverse une importante crise en ce moment, beaucoup plus compliquée que celle de l’équipe locale selon lui.
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