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Les néonicotinoïdes, marqueur du faux juste milieu
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Les néonicotinoïdes, marqueur du faux juste milieu

RCF Anjou,  -  Modifié le 7 octobre 2020
Maison commune Les néonicotinoïdes, marqueur du faux juste milieu
Le recul du gouvernement et des députés sur les néonicotinoïdes interroge sur la volonté de s’adapter à l'urgence de la dégradation de notre planète. Ici 5 questions pour replacer la question des néocotinoïdes au sein de l’avenir de la Maison Commune
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On avançait quand en 2016 la loi pour la reconquête de la biodiversité avaient interdit les néonicotinoïdes :  en septembre 2018 cette substance chimique tueuse d’abeilles et de biodiversité,  et nocive pour la santé de tous n’était plus permise dans les champs de betteraves. C’était une avancée. 
Mais c’était sans compter l’arrivée mi avril  du Myzus persicae, un puceron  qui a bénéficié de conditions favorables pour infester les betteraves en cours de levée et qui, transmettant la jaunisse, affecte son rendement  et surtout sans compter l'impressionnante pression ou lobby du milieu agricole conventionnel et industriel, pour protéger la filière dite « d’excellence » et ses 26000 agriculteurs et 20000 employés dans les usines de transformation, emplois qui se doivent d’être sauvegardés. 
Si on ne va pas plus loin, la douceur angevine, partisane du « juste" milieu n’y trouve rien à redire. Sauf que j’ai 5 questions à porter que ne renierais pas je crois Sandrine Le Feur, député LREM et agricultrice, qui a voté contre lundi soir : 

1. - depuis quand l’Etat doit il faire la pluie et le beau temps, depuis quand est ce que l’Etat doit pallier un été trop sec ou trop pluvieux ?  Les agriculteurs savent bien qu’une année est bonne, l’autre pas, malchance ou erreur du choix de la culture pour s’adapter au changement climatique : c’est le propre de la profession. 

2.  Pourquoi l’Etat n’octroit pas aussi 20 ME à la recherche sur le rumex pour lutter contre cette adventice dévastatrice des rendements des champs en bio, comme il l’a décidé pour combattre le Myzus Persicae ? 

3. L’agriculteur a toute liberté de se diversifier et de changer de cultures : en tant qu’agricultrice moi aussi, j’ai loupé ainsi des récoltes de camomille, d’anis vert, de menthe poivré …  j’ai eu de très faibles rendements à cause de la présence du rumex, mais j’ai réussi heureusement certaines années la menthe poivrée, le psyllium, l’avoine, l’orge ; mes voisins en conventionnel ratent aussi parfois leur maïs ou leur blé qui au printemps dernier a eu les pieds dans l'eau…. Es-t-on indemnisé pour autant ? Non !
 
4. Toutes ces terres agricoles semées de cette mono culture betteravière, ne serait il pas temps qu’elles se diversifient pour éviter l'appauvrissement de la terre ? 

5ème question, sur l’emploi :  Ne seraient il pas temps de passer ces terres en bio ? En effet, on emploie au moins deux fois plus d’employés à l’ha en bio qu’en conventionnel : n’est ce pas là une ressource pour l’emploi qu’il s’agit de développer et qui n’a que des avantages ? !
Enfin pour terminer revenons à cette mono culture, la betterave sucrière. On sait parfaitement que le sucre est un poison pour l’homme et provoque un désastre sanitaire : sans compter les caries, le sucre est à l’origine de l'obésité, le diabète,  des cancers : le sucre est en effet un booster des cellules cancéreuses. 
En bref, la réponse a toutes ces questions est qu’il est temps de sortir des solutions intermédiaires qui ne vont que retarder notre nécessaire adaptation pour aller vers des solutions alternatives, bonne pour la santé, la planète, l’emploi, bonne pour notre Maison commune ! 
 

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© RCF Anjou
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Maison commune

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