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Les scolaires exposent au Domaine de la Garde pour les Journandises

Un article rédigé par Noémie Chassin - RCF Pays de l'Ain, le 25 avril 2024 - Modifié le 26 avril 2024
L'heure AindinoiseJournandises 2024 : les scolaires préparent leur exposition

 

Depuis la rentrée, 850 élèves préparent une exposition avec un artiste pour les Journandises 2024. 

©RCF Pays de l'Ain©RCF Pays de l'Ain

 

Une balade artistique “à contre-courant”. Comme chaque année les Journandises sont l’occasion d'associer art et nature dans la petite commune de Journans. Les artistes conviés cette année tissent des liens entre création plastique et écologie, avec humour et poésie. Leurs créations amènent à s’interroger sur notre lien avec la nature.

 

Les Journandises c’est aussi l’occasion pour les enfants de faire marcher leur créativité et leur réflexion. 850 élèves de la maternelle au collège des environs ont travaillé avec un artiste et présenteront une exposition en amont des Journandises. Le domaine de la Garde accueillera leurs œuvres dans ses écuries à Bourg-en-Bresse dès lundi et jusqu’au jeudi 2 mai. 

 

Nous avons eu la chance de participer aux deux derniers ateliers de Marie Denis et Patrick Sapin. 

 

Comprendre ses émotions grâce à la nature

 

Marie Denis, artiste plasticienne a travaillé avec plusieurs classes de l’école et du collège Jeanne d’Arc de Bourg, dont les élèves de quatrième. Ils ont travaillé ensemble durant 6 séances à la recherche de soi à travers la nature. Marie Denis, nous explique sa démarche. 

 

 

L'idée c'était de montrer que les arts peuvent être une ressource. Donc, on est passé par le texte à travers du rap. Ils ont créé un hymne autour du courage et de la fierté. Ensuite, nous sommes passés par le corps en reprenant les origines du haka, pour leur montrer que depuis toujours on utilise le corps, la voix pour rassembler les troupes et pour retrouver du courage en soi. Ensuite, on est partis sur le geste artistique. C'est là que le lien se fait avec l'écologie. On peut se ressourcer dans la nature à travers l'Art pour trouver du courage et de l'espoir. L'idée, c'était de faire un travail d'abord individuel où chacun avait un quart de portrait. Et à la fin, on a rassemblé les quatre-quarts, donc 5 portraits par classe. Ils devaient travailler en groupe pour unifier leurs portraits et voir à quel point les forces qu'ils ont utilisées et représentées dans leurs peintures pouvaient être complémentaires. C'est à la fois un travail de fond et de forme.


 

©RCF Pays de l'Ain

 

Dans cette dernière séance, les élèves devaient donc associer leur bout de visage à trois autres dessins pour n’en former qu’un. Les couleurs, les formes, les éléments se mélangent. Et pour certains la nature leur a permis de libérer leur personnalité ou leur peur, comme Maelle. 

 

 

J'ai dessiné le feu, parce que j'ai la grande phobie du feu. C’est pour me dire qu’il faut que je surpasse cette peur. Je pense que c’est ça le message.

 

©RCF Pays de l'Ain

 

 

Pour l’artiste Marie Denis, ces ateliers étaient vraiment une manière de questionner notre rapport à la nature. 

 

J'avais envie de soutenir leur courage et leur fierté pour faire face au monde d'aujourd'hui et de demain. Ce sont les premiers à devoir prendre sous leurs ailes ce monde. Donc pour moi, c'était primordial non pas de parler de l'écologie en tant que tel, parce que on leur en parle beaucoup, mais de leurs émotions vis-à-vis de tout ça. Donc c’était intéressant de les accompagner dans leurs émotions et leur montrer à quel point ils pouvaient retrouver du courage, de la fierté en eux pour ensuite avoir de l'espérance pour prendre en main ce monde et faire quelque chose de plus de plus lumineux.

 

Des monstres dans nos déchets

 

Patrick Sapin, artiste pluridisciplinaire, lui, a animé un atelier de “fabrication d’objets inutiles” avec les élèves de CE1 de l’école de Montagnat. 

 

 

J'ai demandé aux enfants de collecter des objets qui vont aller à la déchetterie, dont on va se débarrasser. La première séance, j’ai rapporté des objets de chez moi et je leur ai montré comment on pouvait les regarder autrement, faire autre chose d’autre. Nous avons parlé du collectage. C'est important qu'ils prennent le temps d'aller fouiller dans leurs tiroirs, dans les garages, les greniers et puis de mettre de côté tout ce qui va partir à la déchetterie. Souvent des vieux jouets. Ensuite, je leur ai demandé d'imaginer un animal imaginaire, un animal un peu bizarre ou un personnage.

 

 

A partir de boutons, lunettes, paniers en osier, de plumes ou encore d’autres objets et matériaux que l’on trouve chez soi, les enfants ont créé des créatures imaginaires. Lors de leur dernière séance, ils assemblaient toutes les pièces de leur créature avec Patrick Sapin. Découverte de la perceuse, du tourne vis ou encore du pistolet à colle. Pour certains, ce moment manuel a révélé quelques passions. C’est le cas de Pénélope qui nous décrit sa création. 

 

 

J’ai fait un bonhomme avec des plumes pour les cheveux, des bouchons de lait pour les yeux, des petits boutons pour faire l'intérieur des yeux, un bouchon de compote pour la bouche et puis pour le nez, un bouchon pour mettre dans les bouteilles.

 

 

©RCF Pays de l'Ain

 

Marie Desvignes, institutrice de la classe de CE1 à l'initiative de cet atelier, a été impressionnée par l’engouement et l'investissement des enfants. 

 

 

J'avoue que je suis assez impressionnée, parce que je ne savais pas trop vers où on allait se diriger à partir de tous ces objets implantés au fond de la classe . Mais ils ont plein d'idées, plein d'imagination. C'est assez incroyable !

 

 

©RCF Pays de l'Ain

 

©RCF Pays de l'Ain

 

 

Patrick Sapin exposera son insolite “Manège” au Domaine de la Garde dès lundi . Vous pourrez y découvrir toutes les œuvres d’Art de ces jeunes artistes jusqu'au 2 mai. L’inauguration se déroulera lundi 29 avril à 18h, avec en avant première, le programme complet des Journandises. Le public pourra également découvrir les œuvres de deux artistes présents aux Journandises avec l’exposition « Bidons sans frontières » du photographe-performeur Gérard Benoit à La Guillaume, et un dessin monumental « Les moutons » de Mylène Besson. 

 

L'heure aindinoise
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'heure Aindinoise
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