Le Liban est plongé dans une crise qui affecte tous les domaines : crise économique, politique, sanitaire et morale. Pourtant, la communauté chrétienne de Beyrouth du pays prépare la fête de Noël avec beaucoup de ferveur.
Dernière ligne droite avant la fête de Noël pour le monde entier. Au Liban aussi, on se prépare à fêter la naissance du Christ, en dépit du contexte très difficile. Dans la famille de Cathy, beaucoup de spécialités culinaires ont été cuisinées par avance. Les parents qui accueillent enfants et petits-enfants pour Noël, habitent un appartement dans le quartier de Jdeideh.
La famille est nombreuse et Cathy et sa maman nous conduisent à la cuisine pour nous montrer tout ce qui est déjà prêt pour les repas de fête. De nombreux plats, traditionnels, ont été confectionnés pour fêter Noël. "Le 24 on fait normalement une dinde avec du riz, steak haché et taboulé" explique Cathy. Tout a été préparé à l’avance par sa maman.
Changement de lieu et d’ambiance : les coulisses de la paroisse Saint Antoine de Padoue à Sin el Fil, un quartier de Beyrouth. Les préparatifs vont bon train également. Madeleine, qui s’occupe de la décoration florale de l’Eglise s’affaire à côté de la sacristie. "Je prépare l’église pour que les gens sentent la fête. Il y a quelque chose de nouveau. Jésus vient apporter pour nous l’Amour. Ce n’est pas une fête ordinaire. C’est une grande fête. C’est Dieu qui descend sur terre. C’est un grand miracle pour nous. Qu’est-ce qu’on veut de plus que ça ?" s’exclame Madeleine.
Le père Rachid est un prêtre maronite du Liban. Il habite à Beyrouth et il aide sa communauté à se préparer à vivre Noël malgré les difficultés. Il a à cœur de les aider à subvenir à leurs besoins les plus urgents mais aussi à recentrer les fidèles sur l’essentiel. "Les gens n’ont pas besoin de cadeaux. Ils ont besoin de quoi vivre, des aliments, du lait, des médicaments, un peu d’huile. Ces produits sont devenus très chers. La rencontre avec les gens, c’est ça le cadeau. Heureusement que la foi nous fait espérer. Au point de vue humain, ils sont blessés. Mais du point de vue spirituel, ils sont encore forts. Ils attendent une solution, qui ne viendra pas de l’extérieur. Nous devons faire ces réformes pour que le Liban soit un pays normal" conclut-il.
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