Mgr Emmanuel Gobilliard : "RCF doit être un lieu de fraternité, de rencontre"

"On a besoin de cette voix qui nous rassure"

"Les enquêtes sur la radio montrent combien la radio est un média fiable, qui prend son temps, qui sait proposer des facettes différentes. Ce sont les auditeurs qui s’attachent au média radio, et de plus en plus. C’est étonnant. On se demandait à un moment si la radio tiendrait avec l’invasion du digital, avec la télévision. Elle tient. Elle perce. On a besoin de ce média-là, de cette voix qui nous rassure. Et c’est très compatible pour moi avec la foi chrétienne" explique Mgr Emmanuel Gobilliard, dans La Matinale RCF.

Malgré cela, dans un monde en perpétuelle mutation, la radio demeure un média fragile, qui doit s’adapter, se renouveler. Une sensibilité que Mgr Emmanuel Gobilliard connait bien en tant que président du conseil d’orientation de RCF. "La radio est gouvernée par un conseil d’administration, mais orientée par un conseil d’orientation, qui rassemble la CEF, nos frères protestants et orthodoxes, afin de donner à RCF cette vision, cette saveur de l’Evangile. Elle peut s’exprimer de différentes façons, dans des émissions. Notre Dieu incarné, s’intéresse à ce que nous sommes, à ce que nous faisons. Le conseil d’orientation vient faire une synthèse de tout cela" ajoute-t-il.

Une fraternité qui nous engage

Pour l’évêque auxiliaire du diocèse de Lyon, la radio, et RCF tout particulièrement, doit être un lieu de fraternité, un vecteur de rencontre. Des mots plein de sens à l’heure actuelle. "La fraternité ce n’est pas de reconnaître qu’on s’aime. On peut ne pas s’entendre. Nous sommes frères car nous sommes enfants du même père. Cette fraternité est objective, pas subjective. C’est quelque chose que je reçois personnellement comme un cadeau. C’est aussi un combat de grande diversité. Je pense vraiment que notre radio fait droit à cette diversité" lance Mgr Emmanuel Gobilliard.

Cette fraternité peut donner lieu à des actes forts, à des engagements. De nombreux auditeurs viennent aider RCF, que ce soit par du bénévolat, ou par un soutien financier. Aujourd’hui pourtant, seul un auditeur sur dix soutient financièrement RCF. Un engagement qui doit se poursuivre et grandir, pour Mgr Gobilliard. "Nous sommes une famille. Quelque chose se vit dans la radio. Il y a une vraie fraternité entre nous. C’est une radio qui a fait le choix d’émissions qui ne rapportent pas beaucoup d’argent. Je le dis clairement. On est pas dans du média qui flatte, on est dans du média qui réfléchit, qui prend son temps, qui écoute, qui n’a pas de publicité. Et qui répond profondément au désir des auditeurs, ce qu’ils attendent" conclut-il.