Six mois après la promulgation de la réforme des retraites, une nouvelle mobilisation est prévue aujourd’hui. Les salariés de plusieurs secteurs seront en grève et manifestent "contre l'austérité et pour l'augmentation des salaires". Cyril Chabanier, président de la CFTC, détaille les raisons de la mobilisation.
Trois jours avant la conférence sociale censée relancer le dialogue entre l'exécutif et les partenaires sociaux, les syndicats relancent la mobilisation dans la rue. Objectif : "mettre la pression" pour que les salaires augmentent. C'est la priorité du moment aux yeux de Cyril Chabanier, le président de la CFTC, la confédération française des travailleurs chrétiens : "beaucoup n’arrivent plus à vivre avec leur salaire. Même des personnes qui ont un emploi à plein temps et en cdi n’arrivent pas à joindre les deux bouts", se pointe-t-il. Une question d'autant plus prioritaire face à l'inflation, qui a fait inévitablement baisser le pouvoir d'achat des Français.
Au coeur de la séance plénière qui aura lieu lundi au CESE, le Conseil économique social et environnemental, Cyril Chabanière a l'intention de mettre plusieurs arguments pour convaincre Elisabeth Borne d'augmenter les salaires.
Selon le syndicaliste, il faut tout d'abord "réévaluer le SMIC". Il appelle également à "arrêter le tassement des grilles salariales" qui limitent souvent la progression salariale à 1,2 ou 1,3% lors d'un changement de poste. "Nous, on propose que chaque niveau de rémunération soit au moins augmenté de 5% pour donner de l’air, de l’espérance et de la progression aux salaires", explique-t-il.
Troisième revendication et proposition de la CFTC : "revenir sur certaines exonérations et aides de l’Etat" données aux entreprises pour les inciter à augmenter leurs salaires. "Aujourd'hui, on donne des aides publics aux entreprises en espérant avoir un résultat positif", décrit Cyril Chabanier, mais à ses yeux, ce devrait être "parce qu'il y a un résultat positif qu'on les remercie avec une aide". Un changement de conditions que l'Etat peut tout à fait imposer, selon lui.
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